Cette étude porte sur la recherche d’une source d’azote alternative à l’urée de synthèse actuellement utilisée pour la production de spiruline en France. L’urine humaine comme source naturelle d’azote peut être envisagée. Son utilisation en agriculture se développe dans certains pays d’Afrique ou même en Europe comme en Suède. Cependant, l’urine humaine n’est pas encore autorisée comme engrais dans le règlement de l’Union Européenne. C’est pourquoi nous réalisons des essais de culture sur un engrais homologué : l’Aurin, produit à base d’urine humaine dix fois concentré. Ce produit commercialisé en Suisse, est stabilisé par nitrification, concentré par distillation, désodorisé par électrolyse et hygiénisé par passage sur charbon actif. Les cultures ont été menées dans le milieu Zarrouk, milieu standard pour la culture de spiruline, où la source d’azote a été remplacée par l’Aurin à 0,1% et 0,2%. Les conditions de température, d’éclairage (intensité lumineuse, photopériode, rotation pour une exposition identique de tous les flacons) et d’aération (bullage d’une pompe à air) ont été optimisées dans une enceinte de culture. Les résultats sur l’Aurin comparés aux témoins permettent d’affirmer que la spiruline cultive sur un milieu à base d’Aurin à un taux de croissance comparable voire supérieur à une culture sur un milieu de référence comme le milieu Zarrouk. Ce travail a été réalisé grâce à l’investissement de quatre étudiantes en deuxième année de BUT Génie Biologique et de leurs professeurs référents à l’IUT du Littoral Côte d’Opale.