Valeurs et significations des peintures murales populaires à Santiago du Chili entre 1970 et 1989 - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2019

Values and meanings of popular murals in Santiago de Chile between 1970 and 1989

Valores y significaciones de los murales populares en Santiago de Chile entre 1970 y 1989

Valeurs et significations des peintures murales populaires à Santiago du Chili entre 1970 et 1989

Carine Lemouneau
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1089832

Résumé

Despite the profusion of exhibitions on South American art that took place in France throughout the 20th century, these have rarely presented artistic experiences as anchored in a territory. What we know of mural art in Chile is based on special exhibitions, such as the Paris Biennial in 1973 or the Venice Biennial in 1974: they were examined as marks of a revolutionary socialist art, or as a practice of resistance to a military dictatorship that was committed to destroy all the initiatives undertaken under the Salvador Allende regime (1970-1973). In this research, we show that these new objects had an entirely different trajectory in Chile and involved such important notions as "art for all"and "social art" that were already in development in the 1930s and 1940s. In order to deconstruct the heroic narratives around these new objects, we wanted to show the way in which knowledges, speeches, testimonies, were formulated and the authors who have ensured their legitimization. The mexican experience had an important impact in the way of rethinking the relation between art and public and to construct a characteristic art, despite the military junta only saw left political unrests. Diferents values were linked to the murals and those artistic experiences changed the visual landscape of the city; some neighbourhoods contains murales since decades. Far from being only restricted by a ideology contents, they absorb, in reverse, influences from conventional mural painting or from the grafitti culture of the norh american cities.
A pesar de la profusión de exposiciones en Francia durante el Siglo XX sobre el arte sudamericano, aquellas manifestaciones estaban incapaces de tratar de experiencias artísticas inscritas en un territorio. Lo que conocemos de los murales callejeros en Chile depende de dispositivo particular como la Bienal de París de 1973 o la Bienal de Venecia de 1974 : se viste elementos de un arte revolucionaria socialista o bien una práctica de resistencia frente a una dictadura militar que se encargaba de destruir todas iniciativas empezadas bajo el régimen de Salvador Allende (1970-1973). En esta investigación, tratamos de mostrar como esos nuevos objetos conocieron una trayectoria totalmente diferente en Chile, poniendo en juego nociones tales importantes como “el arte para todos” o “el arte social” que estaban en formulación desde los anos 1930 y 1940. Tratando de deconstruir los relatos heroicos sobre esos nuevos objetos, queremos subrayar la maniera donde de han constituidos los saberes, discursos, escritos, testimonios, y los autores quien estaban a cargo de legitimar esa nueva forma de expresión artística. La experiencia mejicana a jugado un papel muy importante cuanto a la maniera de repensar el lienzo entre el publico y el arte y en la maniera de elaborar un arte propio, aun que la Junta militar consideraba los murales solamente como una forma de protesta popular, demasiado relacionado con los partidos políticos de izquierda. A pesar de las diferentes valores que están asociados a los murales callejeros, esas experiencias artísticas han marcado durablemente el paisaje visual de la capital chilena y algunas poblaciones están todavía llenas de pinturas que fue pintadas hace muchos años. Los murales, lejos de estar composiciones únicamente ligadas a un repertorio ideológico, demuestran al contrario diversas influencias como la pintura al fresco convencional o la cultura del grafiti en plena expansión el las ciudades norteamericanas.
Les expositions sur l’art sud-américain se sont multipliées tout au long du XXème siècle mais elles n’ont que rarement été capables d’évoquer des expériences artistiques inscrites dans un territoire. La Biennale de Paris de 1973 et la Biennale de Venise de 1974 ont été les premières manifestations qui ont fait connaître les peintures murales populaires au Chili à l’échelle internationale : on y a vu à tour de rôle les traces d’un art révolutionnaire socialiste, ou bien une pratique de résistance vis-à-vis d’une dictature militaire qui s’est attelée à détruire toutes formes de libre expression ainsi que les initiatives engagées sous le régime de Salvador Allende (1970-1973). Or, ces nouveaux objets plastiques ont connu une trajectoire tout autre au Chili et mettaient en jeu des notions aussi importantes que « l’art pour tous » ou « l’art social » qui étaient déjà en gestation depuis les années 1930 et 1940. En cherchant à déconstruire les récits héroïques, nous avons voulu montrer la manière dont se sont constitués les savoirs, les discours, les témoignages, et les auteurs qui ont participé à la légitimation de cette nouvelle forme d’expression artistique. Si l’expérience mexicaine a joué un rôle considérable dans la manière de repenser la relation du public à l’art et dans la manière d’élaborer un art qui soit propre, la Junte militaire n’y voyait qu’une forme d’agitation populaire trop liée aux partis politiques de gauche. Au-delà des différentes valeurs gravitant autour des murales, ces expériences artistiques ont durablement marqué le paysage visuel de la capitale au point que certains quartiers sont aujourd’hui encore habillés de fresques datant de plusieurs décennies. Les peintures murales, loin d’être des compositions confinées à un répertoire idéologique, témoignent au contraire de diverses influences allant de la peinture murale conventionnelle à la culture graffiti alors en pleine expansion dans les villes nord-américaines.
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Citer

Carine Lemouneau. Valeurs et significations des peintures murales populaires à Santiago du Chili entre 1970 et 1989. Sciences de l'Homme et Société. Paris I Panthéon-Sorbonne, 2019. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-03126872⟩
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