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Thèse Année : 2021

"Sentences are the smallest bedrooms" : Oedipus, incestuality and incest in Janet Frame's works

"Sentences are the smallest bedrooms" : Œdipe, incestuel et inceste dans l'œuvre de Janet Frame

Résumé

We can identify in Janet Frame’s works, which we have read from a psychoanalytical standpoint, the presence of a conflict between oedipal desires and an incestual climate, which could have been an actual incest. It is this conflict that Frame explores deliberately throughout her whole literary output and which also lurks subconsciously in her writings. It is the reason why Frame’s well-known identity quest is so reliant on topography, which helps her locate her elusive sense of self. All her novels contain, under one guise or another, what we call “an incested oedipal child”, whose destiny is nearly always death. This happens in a wider context of male domination over women who collaborate unconsciously to their own enslavement.It is the father who is arraigned as the culprit, through the symbol of the sun. The mother is seen as a blind force of submersion and the daughter as a martyr tree. These symbols are made to evolve, towards an extinction of the father’s might and the resilience of the daughter-tree.A fantasy of a continuous skin is revealed through the imagoes of the father and mother as cow and bull, triggering images of degradation and animality. The weakness of the Ego, trapped between too far and too near, induces sensations of flooding, porosity and confusion between the outside and the inside. Frame also gives her own answer to the debt of life, the possibility to love and what language can say in the context of such a trauma. She produces her own life-giving oxymoron, proximity through distance
Notre thèse, basée sur une lecture psychanalytique quasi exhaustive de l’œuvre de Janet Frame y repère, comme expression délibérée mais aussi à son insu, un traumatisme né de la collision entre les désirs œdipiens et un climat incestuel, voire un inceste actualisé. La quête identitaire framienne qui en résulte s’incarne dans une saturation de la dimension topographique qui cherche à localiser son Moi évanescent. Les romans contiennent tous des variations de ce que nous nommons « l’enfant œdipienne incestée », avec quasiment une seule issue, la mort, dans un contexte de domination masculine rendue possible par la collaboration inconsciente des femmes. Dans un langage codé, Frame désigne le père, à travers le symbole du soleil, comme le prédateur. La mère est vue comme une puissance de submersion. La fille est représentée comme un arbre martyrisé. Frame fait évoluer ces représentations symboliques pour exprimer le crépuscule du père et la résilience de l’arbre-fille. Un fantasme de peau commune avec la mère s’étendant au père se révèle au travers de l’imago de la vache et du taureau. Éternellement piégée entre le trop proche et le trop lointain, la faiblesse du Moi provoque des sensations d’inondations, de porosité et de confusion entre l’extérieur et l’intérieur. Frame répond également aux questions de la dette de vie, de la possibilité de l’amour et de ce que peut dire le langage dans le contexte d’un tel traumatisme. Elle produit sa propre synthèse salvatrice, celle de la proximité à travers la distance, qui s’exprime par la figure de l’oxymore.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03735450 , version 1 (21-07-2022)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03735450 , version 1

Citer

Christine Gartner. "Sentences are the smallest bedrooms" : Œdipe, incestuel et inceste dans l'œuvre de Janet Frame. Littératures. Université de la Sorbonne nouvelle - Paris III, 2021. Français. ⟨NNT : 2021PA030090⟩. ⟨tel-03735450⟩
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