Rôle du contexte social dans le développement de la génération d'idées créatives - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2021

The role of the social context on creative idea generation during the development

Rôle du contexte social dans le développement de la génération d'idées créatives

Résumé

Research on the development of creativity has shown that the ability to generate creative ideas can be limited by cognitive (e.g., fixation effect) and social (e.g., social inhibition due to the expectation of evaluation) biases. These two types of biases have essentially been studied in isolation of one another and few studies have examined their interaction from a developmental perspective. Therefore, the aim of this thesis was to explore the impact of different social contexts on creativity and on the fixation effect, as well as to identify and understand the processes involved. To this end, four studies were carried out, each with a consistent set of measures, but altering between different social contexts. The first study demonstrated that even though the fixation effect appears to increase across the duration of adolescence, so does their ability to propose original ideas. This increase goes hand in hand with an improved ability to detect when their ideas belong to the fixation and are hence considered as less creative. However, the manipulated social context (i.e., an expected evaluation) did not seem sufficiently prominent, which is why we did not observe any effect of context on creativity at any age. As a result, we subsequently decided to focus on the period of late adolescence, for which we tried to improve the prominence of the social contexts studied. Thus, in our second study, our participants competed either with co-actors present (i.e., in-group competition) or with fictitious individuals (i.e., students from another university; out-group competition). The results showed that generating ideas for a creative problem could be facilitated by out-group competition, without reducing the fixation effect. In order to understand the lack of impact of in-group competition, we carried out two further studies, manipulating the process of social comparison, which can be of different types. Our data revealed that comparing oneself to others who are performing worse than oneself (i.e., top-down comparison) reduces effort, productivity, and thus the number of creative ideas proposed. On the other hand, individuals in bottom-up comparison (i.e., comparing themselves to others performing better), seem to have proposed a maximum number of ideas without paying particular attention to their creativity. In this condition, a decrease in expansion was observed, but a strengthening of the fixation effect. Furthermore, results indicated that these effects were only found in the context of coaction (i.e., the presence of another person). Finally, we carried out a study on the effects of collaborative work (i.e., working in pairs). While participants who had to generate ideas in pairs felt more confident, more at ease and less competitive, their productivity of ideas was decreased compared to those who had to generate ideas individually, in simple coaction. Taken together, these results can have an impact on fundamental research and propose various new directions for future research.
Les recherches s'intéressant au développement de la créativité ont démontré que la capacité à générer des idées créatives pouvait être entravée par des blocages cognitifs (e.g., effet de fixation) et sociaux (e.g., inhibition sociale de l'attente d'évaluation). Ces deux types de blocages ont essentiellement été étudiés de façon isolée et peu d'étude ont examiné leurs interactions dans une perspective développementale. Ainsi, l'objectif de cette thèse était d'étudier l'impact de différents contextes sociaux sur la créativité et le biais de fixation, et de dégager et comprendre les processus impliqués. Pour ce faire, quatre études ont été mises en place, chacune reposant sur des contextes sociaux différents et permettant un ensemble de mesures systématiques. La première étude a permis de montrer dans un premier temps que même si l'effet de fixation est renforcé au cours de l'adolescence, leur capacité à proposer des idées originales se développe également. Ce changement s'accompagne d'une évolution de leur capacité à détecter que leurs idées appartenant à la fixation ne sont que peu créatives. L'attente d'une évaluation manipulée n'a cependant pas été suffisamment saillante, ce qui explique que nous n'ayons pas observé d'effet du contexte sur la créativité et ce, quel que soit l'âge. De ce fait, nous avons, par la suite, décidé de nous concentrer sur la période de fin d'adolescence et d'améliorer la saillance des contextes sociaux étudiés. Ainsi, dans notre deuxième étude, nos participants étaient en compétition soit avec des coacteurs présents (i.e., compétition in-group), soit avec des individus fictifs (i.e., étudiants d'une autre université ; Compétition out-group). Les résultats ont montré que générer des idées à un problème créatif pouvait être facilité par la compétition out-group, sans que l'effet de fixation ne soit pour autant minimisé. Afin de comprendre l'absence d'effet de la compétition in-group, nous avons mené deux autres études en portant une attention toute particulière au processus de comparaison sociale, celui-ci pouvant être de différents types. Nos données ont révélé que se comparer à moins bon que soi (i.e., comparaison descendante) diminuait l'effort, la productivité, et ainsi le nombre d'idées créatives proposées. Les individus en comparaison ascendante (i.e., se comparer à meilleur que soi), quant à eux, semblent avoir proposé un maximum d'idées sans prêter une attention particulière à leur créativité. Dans cette condition, on a en effet constaté une diminution de l'expansivité mais un renforcement de l'effet de fixation. Nous avons également pu montrer que ces effets n'étaient retrouvés que s'il était question de contexte de coaction. Enfin, nous avons mené une dernière étude portant sur les effets d'un travail collaboratif (i.e., en binôme). Alors que les participants devant générer à deux se sont sentis plus en confiance, plus à l'aise et moins en compétition, leurs productions se sont révélées moins bonnes que ceux qui généraient individuellement, en simple coaction. L'ensemble de ces résultats a un impact pour la recherche fondamentale et a permis la proposition de diverses pistes de recherches ultérieures.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03828969 , version 1 (25-10-2022)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03828969 , version 1

Citer

Joy Desdevises. Rôle du contexte social dans le développement de la génération d'idées créatives. Psychologie. Université Paris Cité, 2021. Français. ⟨NNT : 2021UNIP5082⟩. ⟨tel-03828969⟩
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