L'objet de cette étude est une entreprise multinationale de technologie médicale qui a changé son mode de travail en intégrant une nouvelle méthodologie de projet agile couplée à des modalités de travail hybrides contemporaines. Cependant, sous la surface de ces changements progressifs se cachent des dynamiques de pouvoir, affirmant souvent le pouvoir sur la connaissance en faisant allusion à une vérité objective, exacerbées par des défis de compréhension et de développement de nouveaux systèmes technologiques numériques. La motivation derrière cette étude est de mieux comprendre les phénomènes derrière ces jeux de pouvoir et comprendre quel rôle la technologie numérique joue ici. Étudier le comportement de manière ethnographique est nécessaire pour interpréter le monde vécu des travailleurs, saisir l'essence et les implications de cette transition, et surtout, la gérer efficacement.Cette thèse pose la question de savoir comment les dynamiques de projets informatiques culturellement divers influencent les résultats algorithmiques et organisationnels.À partir de cette question générale, trois sous-questions émergent: 1. Comment les dynamiques de pouvoir émergent-elles et évoluent-elles dans des projets informatiques culturellement divers? 2. Quel rôle les espaces organisationnels jouent-ils dans les dynamiques de projets informatiques culturellement divers? 3. Comment les algorithmes développés dans des projets informatiques culturellement divers affectent-ils les résultats organisationnels?La recherche a commencé par une approche d'étude de cas, se concentrant sur les projets informatiques comme unité principale au sein d'une entreprise. Trois projets ont été identifiés comme cas, ils étaient centrés sur des équipes d'horizons culturels divers. Après avoir identifié ces cas, un travail de terrain ethnographique a été entrepris pour recueillir des données plus approfondies et réelles. Les données collectées ont ensuite été analysées en utilisant la Théorie Fondée, reliant les résultats directement à leur pratique réelle dans l'entreprise étudiée.Les dynamiques de pouvoir au sein de la gestion informatique résultent de structures organisationnelles complexes, en particulier dans les grandes organisations. La raison instrumentale, les récits technologiques et les systèmes algorithmiques sont essentiels pour façonner ces dynamiques, masquant souvent la diversité organisationnelle et reflétant des stratégies de pouvoir conflictuelles. Le pouvoir est une nécessité fondamentale du travail de projet. Les stratégies de pouvoir sont exprimées dans le temps et l'espace. Ce sont des constructions culturelles reproduites par les individus. Les groupes diversifiés de ces individus créant et maintenant les systèmes algorithmiques constituent un cas particulier avec de nouvelles propriétés. L'algorithme émerge comme un sujet interculturel plutôt que comme un objet. 1. Les espaces virtuels, incluant les listes de tâches, les interfaces logicielles et les canaux de messagerie, révèlent la tension entre divers objectifs et structures organisationnels. Les subtilités de ces espaces soulignent l'impact des algorithmes et de la technologie sur les processus décisionnels et la communication organisationnelle. 2. Les espaces au sein des organisations informatiques servent de fondements à l'émergence et au fonctionnement des systèmes algorithmiques. À mesure que ces espaces évoluent, ils interagissent étroitement avec les étapes de développement de l'algorithme, entraînant des complexités résultant de leurs propriétés actives et des efforts de coordination. 3. En attribuant une agency aux algorithmes en tant qu'entités interculturelles, ils sont perçus comme ayant la capacité d'influencer et d'interagir avec divers éléments organisationnels. Cette perspective révolutionne le domaine de la gestion interculturelle en reconnaissant les algorithmes non seulement comme des outils, mais comme des entités ayant leur propre influence et récits.