Notre Univers est rempli de matière et non d’antimatière ! Pourquoi ? Quels mécanismes étaient à l’œuvre, à ses premiers instants, pour engendrer une telle asymétrie ? Dans la perspective de répondre à ces questions ambitieuses, les physiciens des particules s’évertuent à construire des théories toujours plus complexes et à mesurer le plus précisément possible les propriétés fondamentales des constituants élémentaires que nous connaissons au sein du Modèle Standard de la physique des particules. La mesure du moment dipolaire électrique du neutron (nEDM) apporte un élément de réponse à ces énigmes. Aucun nEDM n’a été trouvé à un niveau de précision de 3 x 10-26 e.cm après 60 ans de quête, ce qui contraint fortement les scénarios de création de la matière qui nous entoure. Cette thèse s’inscrit dans la continuité de cette quête. Il y est question d’une présentation de l’expérience nEDM basée à l’Institut Paul Scherrer en Suisse et de l’analyse des données développée. Je présente également mes travaux de thèse qui ont contribués à relever une partie des défis inhérents à ce type d’expérience : le contrôle du champ magnétique ambiant à un niveau de précision extrême.