A travers l’étude des pratiques cartographiques des artistes, cette thèse s’intéresse à la cartographie sensible en tant que forme géographique actuelle d’une géographie du vécu. Cette thèse met en lumière l’émergence d’un nouveau mode cartographique : la cartographie pour tracer les expériences spatiales. L’introduction de la notation dans la cartographie donne lieu à de nouvelles modalités d’appréhension et de com-préhension en partant de l’enregistrement du vécu prenant en compte sa dimension sensible et cognitive. A travers une démarche de recherche-création avec les artistes à partir d’expérimentations partagées, cette thèse montre comment les artistes portent aujourd’hui une attention particulière à la cartographie privilégiant sa pratique dans leurs projets de création in situ. Cette cartographie contemporaine suscite des renouvellements tant géographiques que transversaux à l’art et la géographie, dans la mesure où la carte n’est plus un outil de visualisation de l’espace mais en elle-même, un dispositif d’expérience spatiale (dispositif cartographique) ouvrant vers une nouvelle géographie du vécu.