Monstres : insurrection de la Chair et Révolution du Voir dans la Nueva Narrativa Argentina : lecture des mutations du monstrueux chez Ariana Harwicz, Fernanda García Lao, Gabriela Cabezón Cámara, Mariana Enríquez et Samanta Schweblin - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2019

Monsters : Insurrection of the Flesh and Revolution of the Vision in Nueva Narrativa Argentina. : analyse of the transformations of the monstrous in Ariana Harwicz, Fernanda García Lao, Gabriela Cabezón Cámara, Mariana Enríquez et Samanta Schweblin’s work.

Monstres : insurrection de la Chair et Révolution du Voir dans la Nueva Narrativa Argentina : lecture des mutations du monstrueux chez Ariana Harwicz, Fernanda García Lao, Gabriela Cabezón Cámara, Mariana Enríquez et Samanta Schweblin

Résumé

Since the 2001 crisis, a new generation of authors, Nueva Narrativa Argentina, has emerged in Argentina in a context of a feminist revolution that erupts in a history taken in the midst of neoliberal crises. This literature is filled with monsters: bodies that return like ghosts, undeads, zombies; queer bodies, dissidents, revolted; dismembered bodies, transplanted, amputed, mutilated, burned; precarious bodies, abjects, contaminated, dispossessed. Our work invites us to examine the monsters and the monstrous fate of the NNA from a gender perspective in a corpus of five authors novels - Ariana Harwicz, Fernanda García Lao, Gabriela Cabezón Cámara, Samanta Schweblin and Mariana Enríquez - in order to understand the upheavals that this "Insurrection of the Flesh" creates in the literary field and in the canonical and heteronormative representations, while examining the movement and reappropriation of the monster figure as a figuration, claim and positive knowledge in the literature, feminism and academic field of the last decade.The literature of the extreme contemporary will therefore be considered as a space of performance and movement of representations and of exploration for the metamorphoses of the present, where the monster is as a sign/symptom as a device for understanding what is going on, which is transforming; but also to deconstruct what crystallizes; and to experiment and explore what remains in the field of the unthinkable. In this sense, the monster writes in both literature and society a "Revolution of the Vision" that meet with a contemporary urgency of reclaiming and investing spaces and perception devices, and of oving the categories and canonical and heteronormative representations: from captive to monster, the NNA draws emancipation aths that r econfigure the articulation between writing, women's body andsocial body, and invent ways (individual and collective; textual and corporal) to become inappropriable, the stakes of which jump from literature to real in the redistribution of the visibility generated by the feminist revolution, which shouts "ahora sí nos ven".
Desde la crisis de 2001, una nueva generación de autorxs, la Nueva Narrativa Argentina, emerge en Argentina en un contexto atravesado por una revolución feminista que irrumpe en una Historia dejada a la intemperie de las crisis neoliberales. Esa literatura se puebla de monstruos: cuerpos que retornan como fantasmas, revenants, zombis; cuerpos queer, disidentes, revueltos; cuerpos desmembrados, trasplantados, amputados, mutilados, quemados; cuerpos precarios, abyectos, desposeídos, contaminados. Nuestro trabajo invita a examinar los monstruos y el devenir monstruoso de la NNA desde una perspectiva de género en un corpus conformado por novelas de cinco autoras – Ariana Harwicz, Fernanda García4Lao, Gabriela Cabezón Cámara, Samanta Schweblin y Mariana Enríquez – con el objetivo de asir las transformaciones que genera esta “insurrección de la carne” en el campo literario y en las representaciones canónicas y heteronormativas examinando paralelamente los desplazamientos y las reapropiaciones de la figura del monstruo como figuración, reivindicación y saber positivo en la literatura, el feminismo y el campo académico de los diez últimos años. Contemplaremos la literatura de lo extremo contemporáneo como un espacio de performance y de desplazamientos de las representaciones así como de exploración de las metamorfosis del presente donde el monstruo constituye no solo un signo/un síntoma sino también un dispositivo para asir lo que se tensa, lo que se transforma; pero también para deconstruir lo que se cristaliza; y para poner en crisis y experimentar lo que aún queda impensado. En este sentido, el monstruo inscribe en la literatura una “revolución del ver” que responde a una urgencia contemporánea de reapropiarse y ocupar los espacios y dispositivos de percepción, y de desplazar las categorías y representaciones canónicas y heteronormativas : de la cautiva a la monstrua, la NNA traza las trayectorias de emancipación e inventa maneras (individuales y colectivas) de devenir inapropiable cuya apuesta salta de la literatura a lo real en la redistribución de lo visible que genera la revolución feminista afirmando “ahora sí nos ven”.
Depuis la crise de 2001 une nouvelle génération d’auteur·rices, la Nueva Narrativa Argentina, émerge en Argentine au sein d’un contexte traversé par une révolution féministe qui fait irruption dans une Histoire prise dans la intemperie des crises néolibérales. Cette littérature est peuplée de monstres : de corps qui reviennent comme les fantômes, les revenant·s, les zombis ; de corps queer, dissidents, révoltés ; de corps démembrés, transplantés, amputés, mutilés, brûlés ; de corps précaires, abjects, contaminés, dépossédés. Notre travail invite à examiner les monstres et le devenir monstrueux de laNNA depuis une perspective de genre au sein d’un corpus constitué des romans de cinq autrices - Ariana Harwicz, FernandaGarcía Lao, Gabriela Cabezón Cámara, Samanta Schweblin et Mariana Enríquez – afin de saisir les bouleversements que cette « insurrection de la chair » génère dans le champ littéraire et dans les représentations canoniques et hétéronormatives tout en examinant les déplacements et les réappropriations de la figure du monstre comme figuration, revendication et savoir positif dans la littérature, le féminisme et le champ académique de ces dix dernières années.Nous envisagerons donc la littérature de l’extrême contemporain comme un espace de performance et de déplacements desreprésentations ainsi que d’exploration des métamorphoses du présent où le monstre constitue autant un signe/symptôme qu’un dispositif pour saisir ce qui se tend, ce qui se transforme ; mais aussi pour déconstruire ce qui se cristallise ; et pourexpérimenter et explorer ce qui reste dans le domaine de l’impensé. En ce sens, le monstre inscrit dans la littératurecomme dans la société une « révolution du voir » qui répond à une urgence contemporaine de se réapproprier et d’investir lesespaces et les dispositifs de perception, et de déplacer les catégories et les représentations canoniques et hétéronormatives : de la captive à la monstre, la NNA trace des trajectoires d’émancipation qui reconfigurent l’articulation entre l’écriture, le corps des femmes et le corps social, et invente des façons (individuelles et collectives ; textuelles et corporelles) de devenir inappropriable dont l’enjeu saute de la littérature au réel dans la redistribution du visible que génère la révolution féministe qui crie « ahora sí nos ven ».
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-02880317 , version 1 (24-06-2020)
tel-02880317 , version 2 (25-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : tel-02880317 , version 2

Citer

Marie Audran. Monstres : insurrection de la Chair et Révolution du Voir dans la Nueva Narrativa Argentina : lecture des mutations du monstrueux chez Ariana Harwicz, Fernanda García Lao, Gabriela Cabezón Cámara, Mariana Enríquez et Samanta Schweblin. Linguistique. Université Rennes 2, 2019. Français. ⟨NNT : 2019REN20040⟩. ⟨tel-02880317v2⟩
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