Ces travaux de thèse ont été réalisés dans le cadre d’une convention industrielle de formation par la recherche (Cifre) entre l'entreprise ostréicole Tarbouriech-Médithau, basée à Marseillan sur le bord de l’Etang de Thau, et deux instituts du Pôle Chimie Balard de l’Université de Montpellier : l'Institut des Biomolécules Max Mousseron et l'Institut Charles Gerhart Montpellier. L’objectif principal visait l’identification de composés valorisables issus de coquilles de l’huître Crassostrea gigas Tarbouriech-Médithau, aux caractéristiques morphologiques et organoleptiques singulières. Cette étude s’est positionnée dans un cadre plus général de valorisation de la coquille de l’huitre comestible comme matériau biosourcé, faisant ressortir les avantages et les défis afférents à leur recyclage ainsi que la nécessité de participer à l’approfondissement de certains aspects fondamentaux non encore décrits. Ainsi, la couleur rose-pourpre des coquilles de l’huître Crassostrea gigas a fait l’objet d’une étude visant à extraire et identifier les biomolécules contribuant à cette coloration. Les travaux d’extraction ont nécessité le développement de méthodes originales et fiables, applicables à l’extraction de pigments solubles en milieu acide aqueux. L’analyse structurale de ces composés par chromatographie liquide en phase inverse combinée à la spectrométrie de masse haute résolution, par spectroscopie de fluorescence et par résonnance magnétique nucléaire, a permis de nouvellement identifier des familles de biomolécules hétérocycliques tels que les porphyrines. L’extraction et l’identification de ces composés ouvrent la voie à des applications qui pourraient permettre d’envisager construire des procédés de recyclage innovant des coquilles d’huîtres Crassostrea gigas.