La politique budgétaire est revenue depuis la crise financière de 2009 sur le devant de la scène. Elle s’est révélée être tout à la fois un instrument puissant et indispensable à la disposition du gouvernement et un outil que la défiance des opérateurs pouvait rapidement émousser. Ainsi, seule la crédibilité pouvait donner à l’arme budgétaire toute sa force de frappe, à l’instar de la politique monétaire. Néanmoins, au-delà du parallèle avec la crédibilité de la banque centrale, le concept de crédibilité budgétaire reste vague et inexploré. Cette thèse permet tout d’abord d’identifier, dans une période historique défavorable, l’entre-deux-guerres, comment les gouvernements ont pu s’efforcer, avec plus ou moins de succès, de maintenir une forme de crédibilité. Elle propose une mesure novatrices de crédibilité budgétaire, qui permet d’étudier les facteurs qui y contribuent, ainsi que les bienfaits que l’on peut en retirer. Cette thèse propose enfin un cadre théorique mettant en valeur l’interaction des préférences hétérogènes entre le gouvernement et les agents privés—canaux de transmission potentiels de la crédibilité.