Les infections associées aux soins constituent un enjeu majeur de santé publique. Elles touchent environ 750000 patients chaque année en France. Elles sont d'autant plus préoccupantes qu'elles impliquent bien souvent des bactéries résistantes aux antibiotiques. Leur propagation et l'absence de nouveaux antibiotiques font courir un risque d'impasse thérapeutique. Pour faire face à cette situation, une mesure complémentaire aux bonnes pratiques d'hygiène serait d'équiper les établissements avec des surfaces de contact composées d'un matériau antimicrobien qui réduirait la présence des microorganismes sur les surfaces de façon continue et ainsi leur diffusion. Dans ce contexte, la société FAVI a mis au point le laiton AB+®. Ce travail a permis d'établir un protocole de Worst Case Scenario in vitro pour évaluer l'activité antibactérienne des alliages de cuivre dans des conditions transposables à celles d'un environnement hospitalier. L'efficacité d'une surface en laiton AB+® contenant 62,5% de cuivre sur un panel représentatif des principales bactéries ESKAPEE a ainsi été validée après un temps minimal d'exposition de 5 min. Ces bactéries présentaient non seulement une multirésistance aux antibiotiques mais également des gènes d'homéostasie au cuivre qui n'ont cependant pas impacté significativement l'activité antibactérienne du laiton. Alors que peu d'études évaluent la compatibilité de nouveaux matériaux antibactériens avec les produits de bionettoyage, l'efficacité antibactérienne en 5 minutes du laiton AB+® 62,5% Cu a également été validée suite à un vieillissement simulé d'un an par application de produits à base d'ammoniums quaternaires et/ou d’acide peracétique ainsi que de peroxyde d'hydrogène