Representations of separation in children in foster care during the latency stage
Représentations de la séparation chez des enfants d'âge de latence placés en protection de l'enfance
Résumé
In France, in 2017, the foster care system is taking care of more than 177 000 children, adolescent or young adults (DREES, 2019). They suffer from a complex symptomatology which has consequences on every aspect of their development. A better understanding of the psychological impact of past, present and future separations could improve their support. This doctoral research aims to study the representations of separation in children in foster care during their latency stage. Our methodology is based on the Grounded Theory (Glaser & Strauss, 1967), a qualitative approach, but also on projective medias such as the drawing and the Tales Test (Royer, 1978). We also study the transference and counter-transference mechanisms during these meetings. We have met 14 children aged 7 to 11, each one of them 3 times. In these interviews, we have found 5 categories linked to this topic: the powerlessness of the child, a failing environment, a split temporality, the irrepresentability of affects and the internal world, discontinuities in the link to others and to the self. The drawings and the Tales Test showed difficulties in representation and mentalization, but also violence and death-linked mechanisms about the concept of separation. These children undergo a real self-transformation which force them to live in a parallel life from others. We have to help them by rethinking this topic at several levels: therapeutic, educative and institutional.
En 2017, en France, plus de 177 000 enfants, adolescents et jeunes adultes sont accueillis dans des institutions ou des familles d’accueil (DREES, 2019) suite à une mesure de placement. Ils rencontrent de nombreuses difficultés qui ont des répercussions sur de multiples pans de leur développement. Une meilleure compréhension des enjeux sur le plan psychique des séparations passées, présentes et futures permettrait ainsi d’améliorer leur prise en charge. Cette recherche doctorale vise donc à étudier les représentations de la séparation chez des enfants d’âge de latence placés en protection de l’enfance. Notre méthodologie est basée sur la Grounded Theory (Glaser & Strauss, 1967), une approche qualitative, mais également sur l’utilisation d’outils projectifs (le dessin, le test des contes de Royer, 1978) et sur l’analyse des mouvements transféro-contre-transférentiels. Nous avons ainsi rencontré à trois reprises 14 enfants de 7 à 11 ans. À partir de ces entretiens, nous avons dégagé cinq catégories qui illustrent les mouvements psychiques en lien avec cette question : l’impuissance de l’enfant placé, un environnement défaillant, une temporalité clivée, l’irreprésentabilité des affects et du monde interne, les discontinuités dans le lien à l’autre et à soi. Le dessin et le test des contes ont montré les difficultés de représentation et de mentalisation de ces enfants et l’émergence de mouvements violents et mortifères à l’évocation de cette notion de séparation. Ces enfants vivent une véritable transformation identitaire les condamnant à vivre une vie en parallèle de celles des autres. Il est donc primordial de mettre en place une authentique réflexion et prise en compte de cette question, à la fois au niveau thérapeutique, éducatif et institutionnel.
Origine | Version validée par le jury (STAR) |
---|