L’économie sociale et solidaire (ESS) connaît depuis quelques décennies un phénomène d’institutionnalisation. Les progrès observés, notamment dans le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) montrent une prise en compte ascensionnelle d’un environnement législatif de plus en plus soucieux du retour à l’emploi des personnes qui s’en étaient éloignées. Les points focaux de ces évolutions tournent autour de la montée en compétences des salariés, ponctuée par des actions de formation. Cette thèse propose de structurer l’équilibre organisationnel de l’entreprise d’insertion autour d’un concept d’internalisation de l’outil pédagogique, dans un double objectif à savoir : faciliter l’insertion professionnelle pérenne des personnes qui se sont durablement éloignées de l’emploi tout en assurant la stabilité économique de la structure. Cette thèse caractérise les injonctions paradoxales au sein des entreprises d’insertion et propose une conciliation d’intérêts souvent contradictoires entre le volet économique et le volet social. Une relecture du modèle organisationnel, faite à la faveur d’un comparatif multi sites (4 études de cas) a permis de mettre en lumière une problématique globale de qualité en résolution de laquelle un modèle théorique d’équilibre dynamique et fonctionnel est proposé et perçu comme une innovation managériale dans cette thèse.