Avec les préoccupations environnementales et sociétales inhérentes au secteur industriel d’aujourd’hui, il est devenu nécessaire d’inventer et développer de nouveaux procédés d’extraction œuvrant pour une chimie verte plus propre vis-à-vis de l’environnement, et plus sûre vis-à-vis des utilisateurs. C’est dans ce contexte qu’ont été imaginés et définis les six principes de l’éco-extraction présentés dans la première partie de ce manuscrit. Cette démarche a totalement inspiré cette thèse puisqu’elle est constituée de trois études directement reliées aux principes de l’éco-extraction : l’intensification de procédés par des technologies alternatives, la substitution de solvants toxiques par des homologues plus « verts » et la valorisation de co-produits d’extraction. Ce travail a permis de montrer qu’il était possible d’intensifier le procédé d’extraction des composés d’intérêt du romarin par l’usage d’ultrasons et de micro-ondes, et d’obtenir une sélectivité d’extraction en fonction de la technologie utilisée ; d’obtenir les deux principaux antioxydants du romarin en un seul procédé en utilisant des mélanges hydro-alcooliques plutôt que des solvants plus nocifs tels que l’acétone ; et de valoriser des co-produits alimentaires en produits à haute valeur ajoutée par un procédé inspiré de la bio-raffinerie sans solvant ni eau ajoutés.