Au travers de l’analyse des processus de production des espaces publics aux abords d’un nœud d’échange structurant du réseau métropolitain de transport de Santiago du Chili, le secteur Cal y Canto, la thèse interroge les éventuels écarts entre les actions, représentations et projections des acteurs impliqués dans l’aménagement de l’espace, et les pratiques d’appropriation de l’espace par les personnes. Il s’agissait de comprendre quels sont les facteurs qui expliquent ces écarts et quelles conséquences ces écarts ont sur la production de l’espace public, entendu comme espace social. Le travail de recherche s’est donc centré sur la question de la mobilité, abordée au travers de ce qu’elle révèle de la production d’un espace donné en articulant une approche relationnelle sur la question de l’espace public avec une approche pragmatique des jeux d’acteurs. L’entrée par la question de la production de l’espace a ainsi structuré non seulement le positionnement théorique mais également les choix méthodologiques, la construction du terrain, ainsi que les différentes analyses qui ont été menées. L’analyse s’appuie sur un croisement de méthodes principalement qualitatives (analyse historique, entretiens auprès des acteurs institutionnels, observations in situ, photographies) qui permet de restituer la diversité des rapports à l’espace et des pratiques caractéristiques d’un espace urbain ordinaire