Le diabète de type 2 est la maladie chronique la plus présente à l’île de La Réunion, dont la prise en charge ne fonctionne qu’avec une application stricte de nouvelles règles hygiéno- diététiques. Ce travail de recherche met en avant la force de la liberté décisionnelle à travers quatre expérimentations. La première expérimentation cherchait à évaluer l’effet de la liberté décisionnelle dans la décision de réaliser un dépistage. De manière inattendue, les participants en situation de choix refusaient un dépistage du diabète de type 2 plus fréquemment que dans la situation sans choix. Ce résultat pouvait s’expliquer par la présence de l’infirmier qui incarnait l’autorité soignante qui imposait l’acte au patient, sans alternative. La deuxième étude a mesuré l’effet de la liberté décisionnelle dans un contexte où les participants devaient s’engager à installer une application en échange d’un objet promotionnel à choisir. Les résultats ont mis en avant un effet de la liberté décisionnelle sur la communication du numéro de téléphone. Enfin les deux autres études se sont intéressées à l’effet de la liberté décisionnelle sur la perception de la douleur. Les individus qui choisissaient leurs aiguilles pour une ponction de sang avaient significativement moins mal que ceux qui ne choisissaient pas l’aiguille. Le choix est ainsi un moyen puissant, efficace et peu coûteux de modifier une réalité. Les individus en situation de choix renforcent leur engagement et renforcent aussi leurs convictions.