The territorial making of arts education’s democratization : A pragmatic sociology essay about public policy and pedagogy
La fabrique territoriale de la démocratisation des enseignements artistiques : Essai de sociologie pragmatique de l’action publique et pédagogique
Résumé
This research studies how the territorialisation of cultural policies impacts the work of teachers in French conservatoires through the lens of a public action instrument: the artistic education plan of the Lyon metropolis. This thesis highlights the interactions between three different elements: the instrumentation of cultural policies, the translations of these instruments by the management of these schools as well as their local funders and finally the appropriations and effects of the implemented measures on the teachers themselves. Thus, it underlines the importance of the process through which territorial cultural governance is organised and, more particularly, how this process shapes the production, implementation and reception of 'good practices' designed to make access to conservatoires more democratic.The instrumentation of public action in favour of the conservatoires installs new financing modalities partly based on the capacity of the latter to create dispositifs aimed at democratising their access. In the absence of equal means, relations and information between them, our study underlines the unequal ability of the conservatoires to seize the incentives accompanying this instrument. The same is true within those institutions, where this instrument, which is very differently presented to the teachers, is progressively rendered invisible because of its moving into administrative objects. The implementation of new educational measures is thus frequently perceived by teachers as a top-down injunction with vague objectives. These measures vary greatly from one conservatoire to another, as do their reception and appropriation by teachers, ranging from the recomposition of certain aspects of the profession to situations of professional suffering.
Cette thèse étudie les effets de la territorialisation des politiques culturelles sur le travail des enseignants des établissements d’enseignement artistique (EEA) au prisme d’un instrument d’action publique : le schéma des enseignements artistiques de la métropole de Lyon. Elle analyse les interactions entre le processus d’instrumentation de l’action publique territoriale, les traductions locales de ces instruments par les directions de ces établissements ainsi que leurs financeurs locaux et, enfin, leur appropriation par les enseignants et les effets des mesures mises en œuvre sur leur travail. Elle souligne ainsi l’importance des processus organisant la gouvernance culturelle territoriale et plus particulièrement la production, la mise en œuvre et la réception de « bonnes pratiques » devant rendre l’accès aux EEA plus démocratique.L’instrumentation de l’action publique territoriale en faveur des EEA installe des nouvelles modalités de financement en partie fondées sur la capacité de ces derniers à créer des dispositifs visant démocratiser leur accès. En l’absence d’égalité de moyens, de relations et d’information entre eux, l’enquête souligne l’aptitude inégale des EEA à se saisir des incitations accompagnant cet instrument. Il en va de même au sein des établissements où cet instrument, très diversement présenté aux équipes pédagogiques, est progressivement rendu invisible du fait de son déplacement dans des objets d’ordre administratif. La mise en œuvre de nouveaux dispositifs pédagogiques est ainsi fréquemment perçue par les enseignants comme une injonction descendante aux objectifs flous. Ces dispositifs varient fortement d’un EEA à l’autre, tout comme leurs réceptions et appropriations par les enseignants, allant de la recomposition de certains aspects du métier à des situations de souffrance professionnelle.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
|---|