Cette thèse étudie les différentes représentations du paysage au Siècle d’Or, en Espagne tout particulièrement. Le rapport entre l’écriture poétique et le paysage révèle la fonction de celui-ci au sein des principales œuvres littéraires du Siècle d’Or espagnol. Les représentations picturales du paysage prises en compte se situent majoritairement au XVIIe siècle mais des exemples datant de la Renaissance permettent de saisir le cheminement et l’évolution de ses représentations. L’ensemble des éléments du paysage ne pouvant être embrassé, l’objectif de ce travail est donc d’interroger le motif symbolique de la montagne et plus précisément celui du rocher mais aussi de questionner la place qu’il occupe dans les paysages littéraires et picturaux en Espagne ainsi qu’en Italie et en Europe du Nord, dans la mesure où il s’agit de territoires influents qui rayonnent sur la péninsule ibérique à cette période. Ce travail met en lumière les enjeux de l’époque par rapport aux concepts de représentation littéraire et picturale du paysage et se centre sur les œuvres les plus significatives, réalisant ainsi une étude comparée entre la praxis littéraire et picturale au Siècle d’Or espagnol sans négliger les influences européennes dans la construction du paysage. En partant du topos du locus amoenus sont alors étudiées les représentations poétiques et figuratives du topos du locus horridus et la façon dont ces dernières révèlent les versants antagoniques du paysage rocheux dans l’Espagne du Siècle d’Or.