Bâtir un avenir durable : impact des rénovations énergétiques sur le secteur de la construction
Building a sustainable future : how energy retrofits are reshaping the construction industry
Résumé
Residential construction accounts for roughly 40% of final energy use and greenhouse gas emissions within the European Union. Consequently, since the 1970s, public policy has aimed to improve the energy efficiency of dwellings, through regulation and public aid schemes. While these programmes were initially intended to reduce energy import dependency, beginning in the 2000s, environmental challenges started becoming an increasing focus, with energy poverty becoming an additional area of concern in the 2010s. This dissertation examines the web of economic relations these programmes have drawn between these different actors, by focusing specifically on the role of construction firms. They occupy a crucial intermediary position between households who rely on their labor and expertise, industrial actors developing technical solutions, and the governmental institutions seeking to deploy policies. The construction market is both highly fragmented and competitive. Further, in most cases households cannot precisely identify their needs, nor implement the appropriate technical solution themselves. These market failures can lead to fraud and poor workmanship that can undermine the effectiveness of energy renovations. This thesis explores how renovations are supplied to the market, focusing on European and French policy from 2010 to 2020, underlining the role of upskilling, promoting innovations and removing financial barriers for households. The first chapter presents theoretical insights on the impact of information asymmetries. The second and third chapters explore the dynamics of innovation diffusion among contractors with contrasting approaches. The fourth and final chapter evaluates the efficiency of retrofits, relying on panel data on French policies and households.
La construction résidentielle représente environ 40 % de la consommation finale d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE. Par conséquent, depuis les années 1970, les politiques publiques visent à améliorer l'efficacité énergétique des logements, via des réglementations et des programmes de financement. Ces mesures étaient initialement destinées à réduire la dépendance énergétique, avant que les enjeux environnementaux soient intégrés dans les années 2000, et la prise en compte de la précarité énergétique au cours de la décennie 2010. Cette thèse examine les relations économiques que ces programmes ont tissé entre ces différents acteurs, en se concentrant spécifiquement sur le rôle des entreprises de construction. Elles occupent une position intermédiaire cruciale entre les ménages qui comptent sur leur travail et leur expertise, les acteurs industriels qui développent des solutions techniques, et les institutions gouvernementales qui cherchent à déployer des politiques. Le marché de la construction est à la fois très fragmenté et concurrentiel. De plus, dans la plupart des cas, les ménages ne peuvent pas identifier précisément leurs besoins, ni mettre en œuvre eux-mêmes la solution technique appropriée. Ces défaillances du marché conduisent à des malfaçons qui peuvent nuire à l'efficacité des rénovations énergétiques. Cette thèse explore l'offre de rénovations sur le marché, en se concentrant sur la politique européenne et française de 2010 à 2020, axée sur trois piliers : montée compétence, soutien à l’innovation aides financières aux ménages. Le premier chapitre présente des apports théoriques sur l'impact des asymétries d'information. Les deuxième et troisième chapitres explorent la dynamique de la diffusion de l'innovation parmi les entrepreneurs avec des approches complémentaires. Le quatrième et dernier chapitre évalue l'efficacité des rénovations, en s'appuyant sur des données de panel sur les politiques et les ménages français.
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