Becoming a committed co-owner, doing co-ownership : an analysis of the economic and legal practices of working-class and middle-class co-owners
Devenir copropriétaire engagé, faire copropriété : une analyse des pratiques économiques et juridiques des copropriétaires populaires et de classe moyenne
Résumé
This doctorate thesis analyzes the modes of organization of condominium buildings as well as the practices of co-owners whose objective is the maintenance of their real-estate assets. For this, instead of focusing on the acquisition or transmission of real estate - moments often studied by researchers interested into property, we place ourselves in a daily temporality and we consider that the real-estate heritage requires work to ensure the maintenance of its value, whether economic or symbolic. Based on an ethnographic survey carried out within two condominiums, which are neither owned by the wealthiest households nor by a very economically and socially fragile population, our objective is twofold. On the one hand, it is a question of understanding the bases of skills on which the co-owners rely on managing to manage their real-estate assets as well as the social dispositions which promote their engagement in the management of the buildings. We thus propose to analyze the springs of the “work for the building” observed and the processes of socialization through which the “managerial” social dispositions are incorporated and reactivated according to the social properties of our respondents and their biographical situations. On the other hand, starting from the observation that from the same legal stats heterogeneous operating rules are established , it is a question of analyzing the relationship that our respondents have with the law by relying on a Weberian approach to tool uses of the law. First this requires understanding how co-owners interpret and practice locally the law of co-ownership, and this is in the presence of “legal intermediaries” , which are the trustees. In the second step, we are interested in the processes of socialization to the law, for which it is a question of revealing how co-ownership tur out to be an instance of socialization to the law. To develop this study which connects the articulation of the sociology of social classes and the law through a constructivist-structuralism and interactionist approach.
Cette thèse propose d'analyser les modes de fonctionnement de copropriétés ainsi que les pratiques des copropriétaires ayant pour objectif l’entretien de leur patrimoine immobilier. Pour cela, au lieu de nous concentrer sur l’accession ou la transmission de biens immobiliers - moments souvent étudiés par les chercheurs qui s’intéressent à la propriété -, nous nous plaçons dans une temporalité du quotidien et nous considérons que le patrimoine immobilier demande un travail pour assurer le maintien de sa valeur, qu'elle soit économique ou symbolique. A partir d’une enquête ethnographique réalisée au sein de deux copropriétés , qui ne sont ni détenues par les ménages les plus aisés ni par une population très fragile économiquement et socialement, notre objectif est double. Il s’agit d’une part de comprendre sur quelles bases de compétences les copropriétaires s'appuient pour gérer leur patrimoine immobilier ainsi que les dispositions sociales qui favorisent leur engagement dans la gestion des immeubles. Nous proposons par-là d'analyser les ressorts du « travail pour l'immeuble » observé, ainsi que les processus de socialisation à travers desquels les dispositions sociales « gestionnaires » sont incorporées et réactivées selon les propriétés sociales de nos enquêtés et leurs conjonctures biographiques. D’autre part, en partant du constat qu’à partir d'un même statut juridique s'établissent des règles de fonctionnement hétérogènes , il est question d’analyser le rapport que nos enquêtés entretiennent avec le droit en nous appuyant sur une approche wébérienne des usages sociaux du droit. Cela passe, dans un premier temps, par la compréhension de la manière dont le droit de la copropriété est interprété et pratiqué localement par les copropriétaires profanes du droit et ce en présence des « intermédiaires du droit » , que sont les syndics. Dans un deuxième temps, nous nous intéressons aux processus de socialisation au droit pour lesquels il s’agit de révéler comment la copropriété s’avère une instance socialisatrice au droit. Pour ce faire, notre travail se situe à l’articulation de la sociologie des classes sociales et de celle du droit, à travers une approche constructiviste-structuraliste et interactionniste.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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