The appropriation of internships in the initial training of school teachers
De l'appropriation des stages en formation initiale des enseignants du secondaire inférieur
Résumé
Whether active, practical, professional or professionalizing, the internship has become an essential part of initial teacher training. More than a prescription, the internship is described by its protagonists as the most formative experience of the teacher training curriculum. But how much do we know about what goes on there? How can we explain the low reflexivity scores of trainees, and the identity-related tensions experienced by supervisors, trainees and teaching assistants? What can we make of the rise of support systems based on this concept, or of the fact that it is not the subject of scientific debate?
At the dawn of a new reform of initial teacher training, we are interested in the internship as an object to be conceptualized. This doctoral project aims to understand the meaning attributed to the internship, to identify the crucial issues at stake in its development in teacher training and to understand, in situ, the regulations (including misunderstandings) of its actors.
Three complementary approaches are used to grasp the complexity of the internship:
- French-language scientific literature: thematic and lexical analyses of referenced articles and scientific works on teaching internships.
- Socio-historical approach: identification of internship traces and analysis of their evolution within learning to teach, using actor-network theory (Latour, 2007) .
- Interactionist approach: collection of internship actors' experiences and analysis of the figuration and social regulation frameworks (Goffman, 1973, 1974, 1991) of interacting actors. The material was derived from a longitudinal follow-up of 76 trainees (3 cohorts of 2 years) through the completion of a video diary, as well as 20 comprehensive interviews with training supervisors and students.
At the end of the analyses, the cross-referencing of results not only led to the drawing up of a matrix of meanings for the term internship, but also to the identification of tensions, dilemmas and misunderstandings experienced within it. As the bearer of socio-political stakes and combined functions of employability and reflective learning for teaching, it turns out that, if we're not careful, the encounter between the different appropriations of the internship can hinder the professional development process of its protagonists.
Qu’il soit actif, pratique, professionnel ou professionnalisant, le stage est devenu un incontournable de la formation initiale des enseignants. Plus qu’un prescrit, le stage est qualifié par ses protagonistes comme l’expérience la plus formatrice du cursus de formation à l’enseignement. Mais pour autant, que sait-on de ce qui s’y passe ? Comment expliquer les faibles résultats des stagiaires en termes de réflexivité, les tensions identitaires vécues par les maitres de stage, stagiaires et maitres-assistants ? Que comprendre face à la montée des dispositifs d’accompagnement qui s’y adossent, ou encore au fait qu’il ne soit pas sujet de débat scientifique ?
A l’aube d’une nouvelle réforme de la formation initiale des enseignants, nous nous intéressons au stage comme un objet à conceptualiser. Ce travail doctoral vise à appréhender le sens attribué au stage, à identifier les enjeux cruciaux de son essor en formation des enseignants et à comprendre, in situ, les régulations (dont les malentendus) de ses acteurs.
Trois approches complémentaires sont opérationnalisées pour saisir la complexité du stage : - Approche par la littérature scientifique francophone : analyses thématique et lexicale des articles et ouvrages scientifiques référencés sur les stages en enseignement.
- Approche socio-historique : identification des traces du stage et analyse de leurs évolutions au sein de l’apprentissage à l’enseignement par le biais de la théorie de l’acteur-réseau (Latour, 2007). .
- Approche interactionniste : recueil de vécus d’expérience des acteurs de stage et analyse les cadres de figuration et de régulation sociale (Goffman, 1973, 1974, 1991) des acteurs en interaction. Les matériaux sont issus d’un suivi longitudinal de 76 stagiaires (3 cohortes de 2 ans) par complétion d’un journal de bord vidéo ainsi que de 20 entretiens compréhensifs auprès de maitre de stage et d’élèves.
Au terme des analyses, le croisement des résultats mène non seulement à dresser une matrice d’acceptions du terme stage, mais aussi, à pointer les tensions, dilemmes et malentendus vécus en son sein. Porteur d’enjeux socio-politiques et de fonctions combinées d’employabilité et d’apprentissage réflexif à l’enseignement, il s’avère qu’à n’y prendre garde, la rencontre entre les différentes appropriations du stage peut freiner le processus de développement professionnel de ses protagonistes.
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