Invisibility / invisibilization of "black women" in the British feminist press of the 1970s ?
Invisibilité / invisibilisation des « femmes noires » dans la presse féministe britannique des années 1970 ?
Résumé
The British feminist periodicals of the 1970s: Spare Rib, Women's Voice, Red Rag, Shrew, Sappho, Fowaad, and Speak Out are fundamental primary sources for the study of the Women's Liberation Movement (WLM). Indeed, they contain a considerable number of accounts written by women involved in the feminist movement, making them unique and invaluable historical sources for reflecting the struggles of these women during this period while allowing us to understand their experiences through their own voices and testimonies. Yet, little attention has been paid to these documents, and even less to their published content about black women and race issues. The racism of white feminists was the object of much criticism, mainly motivated by black activists' belief that white feminists did not sufficiently consider the issue of race and thus perpetuated the prevailing racism in British society. Based on a textual analysis of the editorials, articles, and readers' letters columns of these feminist magazines, this thesis shows that the reality of white feminist racism was much more nuanced and less dark than the picture that black activists painted. Through three themes that played a significant part in the debates during the 1970s, immigration, employment, and Black women's activism, this thesis examines the process of the magazines' engagement with them and highlights the extent and complexity of the situation. Indeed, the invisibility of Black women in the WLM was the product of a convergence of elements such as the nature of the relationship between white feminists and Black activists, ideological differences as well as distinct social class backgrounds.
Les périodiques féministes britanniques des années 1970 : Spare Rib, Women's Voice, Red Rag, Shrew, Sappho, Fowaad et Speak Out constituent des sources primaires fondamentales à l'étude du Mouvement de Libération des Femmes (MLF). De fait, ils contiennent un nombre considérable de récits écrits par des femmes impliquées dans la mouvance féministe ce qui en fait des sources historiques uniques et inestimables reflétant les combats de ces femmes pendant cette période tout en nous permettant d'appréhender leurs expériences à travers leurs propres voix et témoignages. Cependant, les études consacrées à ces documents sont peu nombreuses voire rare pour ce qui concerne leur contenu à propos des femmes noires et sur les questions raciales. Le racisme des féministes blanches fut néanmoins l'objet de nombreuses critiques, principalement motivées par la conviction des activistes noires qui estimaient que les féministes blanches ne prenaient pas suffisamment en compte la question de la « race » dans l'élaboration de leurs théories et dans leurs revendications. De fait, des nombreuses féministes noires considéraient que les féministes blanches perpétuaient le racisme ambiant au sein de la société britannique. Reposant sur une analyse textuelle des éditoriaux, des articles, des colonnes des courriers des lecteurs de ces magazines féministes cette thèse montre que la réalité sur le racisme des féministes blanches est beaucoup plus nuancée et moins sombre que le tableau que les activistes noires ont dépeint. À travers trois thématiques principales des débats des années 1970, l'immigration, le travail et l'activisme des femmes noires, cette thèse s'intéresse au processus d'engagement des magazines à leur égard et met en lumière l'étendue et la complexité de la situation. En effet, l'invisibilité des femmes noires dans le MLF fut le produit d'une convergence d'éléments tels que la nature de la relation entre les féministes blanches et les activistes noires, les différences idéologiques ainsi que l'appartenance à des classes sociales distinctes.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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