France and Cambodia, 1953-1970 : from colonization to cooperation
La France et le Cambodge, 1953-1970 : du protectorat à la coopération
Résumé
This thesis, devoted to post-colonial relations between France and Cambodia, examines the transition from a metropole/protectorate relationship to bilateral relations structured around the principle of reciprocity. To this end, the technical assistance and cooperation policies implemented during the period 1953-1970 are examined in order to understand France’s intentions towards the Khmer kingdom and the geopolitical stakes involved. These issues are also examined from a Cambodian perspective, in the context of the Cold War and the choice of non-alignment. Combining French and Cambodian institutional sources with oral history, this thesis is part of the history of international relations, but also part of the history of French foreign policy and the national history of Cambodia. The chronological limit takes into account Cambodia's independence in 1953, a political and symbolic date that does not, however, mark an absolute break in relations between the two countries. This study is part of a historiography that challenges the traditional chronological framework that interprets independence as a break with the past. Indeed, sources frequently show that these so-called pivotal moments conceal a series of permanencies and/or, at the very least, continuities. This study stops in 1970, when Prince Norodom Sihanouk, head of state since 1955, is deposed by General Lon Nol, who proclaims the Republic of Cambodia. The country then entered a disastrous decade, marked by civil war, before falling under the genocidal Khmer Rouge regime on April 17, 1975. We have chosen to give priority to unity of analysis in the study of relations as they manifested themselves both in Cambodia and in France, particularly through the analysis of circulations between the two countries.
Cette thèse consacrée aux relations post-coloniales entre la France et le Cambodge étudie la transition d’une relation de métropole impériale à protectorat vers des relations bilatérales structurées autour du principe de réciprocité. Pour cela, les politiques d’assistance technique et de coopérations mises en œuvre pour la période 1953-1970 sont examinées afin de rendre compte des intentions françaises vis-à-vis du royaume khmer et des enjeux géopolitiques qui y sont liés. Il s’agit également d’étudier les enjeux du point de vue cambodgien dans le contexte de la Guerre froide et des choix de non-alignement. Mettant en regard sources institutionnelles des deux pays et histoire orale, cette thèse se situe à la croisée des champs de l’histoire des relations internationales, de l’histoire impériale et post-impériale mais aussi de l’histoire politique française comme cambodgienne. Le bornage chronologique tient compte du 9 novembre 1953, date politique et symbolique de l’indépendance du royaume khmer ne marquant toutefois pas de rupture absolue dans les relations entre les deux pays. Aussi, Cette étude s’inscrit dans une historiographie qui remet en question le cadre chronologique classique interprétant les indépendances comme des ruptures. Les sources démontrent en effet fréquemment que ces moments dits charnières cachent une série de permanences et/ou, tout au moins, de continuités qu’il s’agit ici d’analyser. Cette étude s’arrête en 1970, date à laquelle le prince Norodom Sihanouk, chef de l’État depuis 1955 est destitué par le général Lon Nol qui proclame la République du Cambodge. Le pays entre alors dans une décennie funeste, marquée par une guerre civile puis bascule le 17 avril 1975 dans le régime génocidaire khmer rouge. Le choix a été fait d’une unité d’analyse dans l’étude des relations bilatérales franco-cambodgiennes à travers leurs manifestations dans les deux pays, notamment par l’analyse des circulations induites.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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