L'importance croissante des festivals en tant que vecteur de marketing territorial les positionne souvent comme des outils de communication pour les marques partenaires. Une question émerge naturellement : le festival peut-il lui-même être considéré comme une marque à part entière ? Cette interrogation constitue le fil conducteur de cette thèse, de la revue de littérature aux études de terrain en passant par les théories, qui explore le festival sous différentes perspectives, notamment en tant que système de parties prenantes, objet de recherche en marketing, et enfin, en tant que marque. La problématique centrale de la recherche se formule ainsi : face à la diversité de ses publics et à l'influence qu'ils exercent sur les gestionnaires, dans quelle mesure le festival peut-il être géré comme une marque territorialisée ? Pour répondre à cette question, une approche qualitative a été choisie, employant la méthode de l’étude comparative. Les deux terrains festivaliers étudiés sont le festival de court métrage d’Alexandrie en Égypte et le festival du spectacle vivant d’Avignon en France. Cette approche vise à enrichir la compréhension des dimensions de la valeur de la marque des festivals, tout en offrant des perspectives pratiques pour surmonter les défis auxquels font face les organisateurs de festivals, notamment en Égypte.Les résultats obtenus révèlent que, même de manière inavouée ou inconsciente, les gestionnaires de festivals développent une stratégie de marque territorialisée. De plus, l'influence des parties prenantes observée se manifeste dans la puissance des associations liées à la marque . Enfin, lamarque émerge comme un outil de gestion particulièrement adapté au contexte du festival, notamment en termes de gestion des risques.