Territory and cartographic practices in the clinic of wandering and exclusion
Territoires et pratiques cartographiques dans la clinique de l'errance et de l'exclusion
Résumé
Based on a clinical study of precarious migrants from Eastern Europe, in reception centres or on the street, we attempt to problematise the question of space in the context of this clinic of exile and exclusion. We seek to articulate the concept of "inhabiting" with that of territory (from ethology and geography) and deterritorialisation. Exile and wandering can thus be understood as an attempt to resume a process of psychological transformation following the destruction of one's own place (real and/or subjective destruction), resuming a work of construction, of symbolisation of a subject-environment unit indissociable from the displacement, actions, actions, practices (for example, walking, sleeving, etc. ....) developing in this territory. The city, wandering being a predominantly urban phenomenon, is then a place of welcome for the subject without a place and a "machine for dreaming the wanderer"; the archaic psychic contents projected onto the elements of the city, both human and non-human (animal, flow of the city, urban furniture) in more or less customary movements will be collected in return transformed by the signs that the city emits. The so-called "cartographic" practices take into account the heterogeneity of the elements present in the accompanying relationship, help to think about the modalities of a fragmented transfer in space and are to be considered as a process, as a tool for mobilisation, exploration and new possibilities.
A partir d'une clinique, auprès de migrants précaires originaire d'Europe de l'Est, dans des lieux d'accueil ou à la rue, nous tentons de problématiser la question de l'espace dans le cadre de cette clinique de l'exil et de l'exclusion. Nous cherchons à articuler le concept d'«habiter» à celui de territoire (issue de l'éthologie et de la géographie) et de déterritorialisation. L'exil et l'errance peuvent ainsi être entendu comme tentative de reprise d'un processus de transformation psychique à la suite de la destruction du lieu propre (destruction réelle et/ou subjective), reprise d'un travail de construction, de symbolisation d'une unité sujet-milieu indissociable du déplacement, des actions, des agirs, des pratiques (par exemple, la marche, la manche, etc....) se développant dans ce territoire. La ville, l'errance étant un phénomène très majoritairement urbain, est alors lieu d'accueil du sujet sans lieu et «machine à rêver l'errant»; les contenus psychiques archaïques projetés sur les éléments de la ville, humains comme non-humains (animal, flux de la ville, mobilier urbain) dans des déplacements plus ou moins coutumiers seront recueillis en retour transformés par les signes que la ville émet. Les pratiques dites «cartographiques» prennent en compte l'hétérogénéité des éléments présents dans la relation d'accompagnement, aident à penser les modalités d'un transfert fragmenté dans l'espace et sont à envisager comme processus, comme outil de mobilisation, d'exploration et de possibilités nouvelles.
Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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