Dans un contexte de promotion des mobilités partagées, la législation permet, depuis 2020 en France, de mener des expérimentations de voies réservées aux véhicules à deux occupants ou plus. C'est l'un des leviers utilisés pour développer le covoiturage courte distance au quotidien. La thèse développe des outils d'évaluation de la performance de ces voies réservées sur des autoroutes urbaines, qui sont la principale cible de ce déploiement expérimental. Pour cela, des méthodes analytiques sont proposées, en complément des méthodes de simulation. À partir de données obtenues dans un cas réel, la finalité de ces méthodes est de déterminer les temps passés par les covoitureurs et les autosolistes, pour différentes conditions de demande et d'offre en trafic, ainsi que pour différentes mesures d’accompagnement prévues et permises par la réglementation. Ainsi, on peut définir les configurations de trafic pour lesquelles le gain de temps pour les covoitureurs, à la fois par rapport aux autosolistes et par rapport à la situation précédant le déploiement, est assuré. Ces gains sont un gage important de crédibilité et de pertinence afin d'enclencher, sur les principaux axes routiers, un report modal vers les mobilités partagées.