Cette étude doctorale vise la construction et la validation d’une Échelle de Mesure des Attentes de Résultat. La psychologie de l’orientation envisage aujourd’hui la prise en compte des intersubjectivités comme une heuristique d’étude en mesure d’accompagner une meilleure compréhension des processus de construction des choix d’orientation. La Théorie Sociale Cognitive appliquée à l’Orientation Scolaire et Professionnelle pose les attentes de résultat comme des déterminants majeurs des choix d’objectifs et d’actions qui mènent les apprenants-décideurs à un résultat atteint au sein d’un domaine donné de formation. Cette recherche vise la caractérisation de ce concept d’attentes de résultat, ainsi que l’étude des effets motivationnels de ses dimensions sur les choix d’orientation. Dépassant l’unidimensionnalité de l’efficacité personnelle, ce concept intégratif des influences des contextes sociaux proches retranscrit les multiples dimensions de valeur que le soi donne à ses comportements et à leurs résultats. Menée sur une population d’apprenants du secondaire des filières technologiques et professionnelles des lycées agricoles, cette étude propose d’envisager les choix d’orientation déterminés par les dimensions des attentes de résultat : efficacité attendue du soi et de ses comportements, ainsi qu’utilité attendue de leurs résultats. Sur les traces des approches psychologiques de l’orientation et de la motivation, et à partir de l’actualisation méthodologique du paradigme de Churchill, les résultats de cette étude montrent que les dimensions caractérisées des attentes de résultat entretiennent des relations d’influences entre elles et participent à la détermination des choix d’orientation exprimés par les apprenants sondés.