Sociologie de l'engagement libertaire dans la France contemporaine. Socialisations individuelles, expériences collectives et cultures politiques alternatives - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2008

Left-libertarian activism in contemporary France

Sociologie de l'engagement libertaire dans la France contemporaine. Socialisations individuelles, expériences collectives et cultures politiques alternatives

Simon Luck
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 855501

Résumé

This dissertation deals with a type of activism which is also a specific relation to politics: the left-libertarian way of getting involved in collective action. Broadly defined, it is a form of participation in non-hierarchical organizations, autonomous from governments and political parties and using direct action tactics like demonstrations, blockades or squats. Through successive socializations (primary and secondary), the activists get and reinforce their predispositions to become involved in left-libertarian movements, and they internalize specific political cultures and relations to politics. These socializations make the anarchists and the left radicals grow apart: as groups, they develop distinct purposes and different views of what political action should be like. Despite numerous similarities, they develop different collective identities, which make it hard for them to act together. All the left-libertarian activists try to remain free from any collective constraint, but their relation to their organization is also clearly linked to their political culture, which has an influence on the durability of their political commitment as well as on the lifespan of their organization itself.
Cette thèse ambitionne de faire la sociologie d'un mode d'engagement qui est aussi une forme de rapport spécifique au politique : le militantisme libertaire. Entendu au sens large, il s'agit de l'engagement dans des organisations horizontales (dépourvues de hiérarchie), autonomes des institutions de la démocratie représentative et pratiquant l'action directe (de la manifestation traditionnelle aux occupations et autres squats). C'est à travers l'étude des socialisations successives des militants (primaires, au sein de la famille, puis secondaires, dans les groupes de pairs et dans le collectif militant) qu'est envisagée la formation et le renforcement des dispositions des militants à l'investissement dans une organisation libertaire ainsi que leur acquisition progressive d'une culture politique et d'un rapport au politique spécifiques. Ces différentes socialisations contribuent à faire s'éloigner, au sein de la nébuleuse libertaire, les militants anarchistes et les activistes de la gauche radicale et alternative, qui développent des conceptions différentes de ce que doivent être l'action politique et ses finalités. En dépit de leurs importantes similitudes, anarchistes et radicaux se retrouvent dans des identifications collectives divergentes qui rendent difficile leur collaboration. Leur engagement, largement affranchi des contraintes collectives, traduit un rapport au groupe qui est lui aussi clairement lié à une culture spécifique et distincte, qui influence tant la pérennité des investissements individuels que la durée de vie des collectifs.
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Dates et versions

tel-00338951 , version 1 (14-11-2008)
tel-00338951 , version 2 (15-04-2010)

Identifiants

  • HAL Id : tel-00338951 , version 2

Citer

Simon Luck. Sociologie de l'engagement libertaire dans la France contemporaine. Socialisations individuelles, expériences collectives et cultures politiques alternatives. Science politique. Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, 2008. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-00338951v2⟩
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