Acquisition of animal resources, meat diet and social distinction in Anjou from late 10th to early 12th century. Zooarchaeological study of Montsoreau site (Maine-et-Loire, France).
Acquisition des ressources animales, alimentation carnée et distinction sociale en Anjou de la fin du Xe au début du XIIe siècle. Étude archéozoologique du site de Montsoreau (Maine-et-Loire).
Résumé
Waste from human activities is regularly unearthed from the archaeological sites of medieval habitats. Generally composed from numerous faunal remains, their analysis can often document the meat diet of the inhabitants. Montsoreau site presents levels primarily dating from the 11th century. Archaeologists ascribe an elite status to the site through the archaeological documentation and textual research. Thanks to an appropriate collection method (screening), this site delivered abundant vertebrate remains, more than 30,000 of which were identified. They belonged mainly to Mammals (30%), Birds (9%) and "fish" (61%). For the first two groups, the domestic taxa dominated. The list of species hunted and fished is long. Most of the remains were from consumed species and the meat diet can be approached from different perspectives: quality and quantity, the nature of activities and waste management, as well as consumer choices concerning the supply of meat resources and prospective territories exploited to obtain them. Comparison of faunal data from Montsoreau with other contemporary sites allows especially to cite as indicators of high social status: the preponderance of the Pig, the extent of hunting and the diversity of game species, the presence of prestigious species such as the Sturgeon and Peacock, and more than these elements themselves, their simultaneous presence.
Les fouilles archéologiques de sites d'habitats médiévaux livrent régulièrement des déchets des activités humaines. Les vestiges fauniques en constituent généralement une part importante, et leur analyse permet souvent de documenter l'alimentation carnée des occupants. Le site de Montsoreau présente des niveaux principalement datés du XIe siècle. Les archéologues lui attribuent un statut élitaire grâce à la documentation archéologique et à des recherches textuelles. En partie grâce à une méthode de collecte appropriée (tamisage), ce site livre d'abondants vestiges de Vertébrés, dont plus de 30 000 sont identifiés. Ils appartiennent principalement aux Mammifères (30%), aux Oiseaux (9%) et aux " poissons " (61%). Pour les deux premiers groupes, les taxons domestiques dominent. La liste des espèces chassées et pêchées est longue. La plupart des vestiges proviennent d'espèces consommées et l'alimentation carnée peut être abordée sous divers angles : qualitatifs et quantitatifs, relatifs à la nature des activités et à la gestion des déchets, ainsi qu'aux choix de consommation concernant l'approvisionnement en ressources carnées et les éventuels territoires exploités pour se les procurer. La comparaison des données fauniques de Montsoreau à celles d'autres sites contemporains permet notamment de citer comme indicateurs d'un statut social élevé : la prépondérance du Porc, la part de la chasse et la diversité des espèces chassées, la présence d'espèces prestigieuses, comme l'Esturgeon et le Paon, et plus encore que ces indices eux-mêmes, leur présence simultanée.