Connected sensorialities : Re-evaluating the notion of interactivity in the contemporary field of digital arts
Sensorialités connectées : Réévaluation de la notion d’interactivité dans le champ contemporain des arts numériques
Résumé
Interactivity is one of the most important characteristics of digital technologies. Digitization allows interactivity with content via an interface. This notion has also been central to artists' practices for almost thirty years. However, over the past decade audience participation through interactive interface has decreased significantly in favor of the other forms. This thesis explores the aesthetic shift over the last ten years. Why is interactivity disappearing? What are the main changes that can explain this phenomenon? Does interactivity require a new definition? Through the analysis of the evolution of technologies, artists' works and theoretical and aesthetic analyses of this term (the works of Jean-Louis Weissberg and Jean-Louis Boissier in particular), this research studies the changes in the use and perception of digital technologies. The way in which the artists question them, transform them, and anticipate them. Here we support the following lines of thought: a change of temporality and scale of the notions of "relation" and "system", the concept of "control" at the heart of this new interactivity, the analysis of the interface-border and digital spaces, a study of digitized bodies and the sensorial body of the machine, the myth of the autonomous and creative machine, and finally the glorified digital and the digital in decay (questioning the post-digital). Here we explore an interactivity that has become more intimate, closer to the body and experienced at the heart of the artists' studios. Partially distancing the participating body from the public to better reflect a contemporary interactivity.
L’interactivite est une des caracteristiques les plus importantes du numerique. Par definition, la numerisation permet justement l’interactivite avec un contenu via une interface. Chez les artistes, cette notion a egalement ete au coeur des pratiques pendant pres de trente ans. Mais depuis les annees 2010, la participation du public par interactivite a fortement diminue au profit d’autres formes. Cette these questionne ce changement esthetique des dix dernieres annees. Pourquoi l’interactivite disparait ? Quelles sont les changements profonds qui peuvent expliquer ce phenomene ? L’interactivite necessite-t-elle une nouvelle definition ? A travers l’analyse de l’evolution des technologies, des travaux d’artistes et des analyses theoriques et esthetiques de ce terme (notamment les travaux de Jean-Louis Weissberg et de Jean-Louis Boissier), cette recherche etudie les changements d’usage et de perception des technologies numeriques. La maniere dont les artistes les questionnent, les transforment et les anticipent. Nous soutenons ici un ensemble de sept axes de reflexion : un changement de temporalite et d’echelle des notions de ≪ relation ≫ et de ≪ systeme ≫, le concept de ≪ controle ≫ au coeur de cette nouvelle interactivite, l’analyse de l’interface-frontiere et des espaces numeriques, une etude des corps numerises et du corps sensoriel de la machine, le mythe de la machine autonome et creatrice et enfin le numerique glorifie et le numerique en ruine (questionnement sur le post-digital). Nous explorons ici une interactivite devenue plus intime, plus proche du corps et experimentee au coeur des ateliers des artistes. Eloignant partiellement le corps participant du public pour mieux rendre compte d’une interactivite contemporaine.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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