Cette recherche s’intéresse au travail de professeurs des écoles exerçant en CM2 et inscrits dans un groupe de recherche coopératif durant trois années. Pendant cette période, ces enseignants ont élaboré, conçu et mis en oeuvre trois moutures d’une séquence d’enseignement-apprentissage en histoire proposant des documents composites en tant que supports de travail des élèves. Ces documents associent sur un même espace perceptuel des composants hétérogènes qui nécessitent d’être articuler entre eux afin d’accéder, au-delà de leur sens individuel, au sein commun qui les réunit. Ces supports s’avèrent complexes à lire et à comprendre mais ils sont également difficiles à élaborer et à concevoir. Pourtant, les enseignants, exerçant au cycle 3, produisent majoritairement ce type de document comme support de travail des élèves. A travers l’étude de leur travail de documentation (Gueudet et Trouche, 2008, 2012), nous chercherons à décrire, observer et analyser comment trois enseignants articulent des contraintes relatives aux savoirs en jeu, aux dimensions matérielle et cognitive des documents et aux cadres institutionnels pour produire de tels documents et à déterminer les enjeux relatifs à ce travail en termes de lecture-compréhension des élèves et de gestes professionnels des enseignants.