Women, in South Korea, taking care of their dependent elderly mother - or mother-in-law - at home : cultural injunctions, trials and strategies
Femmes, en Corée du Sud, prenant en soin, à domicile, leur mère - ou belle-mère - âgée dépendante : injonctions culturelles, épreuves et stratégies
Résumé
The objective of this thesis is to understand, in South Korea, with a sociological perspective, the experiences of primary caregivers (daughters and daughters-in-law) on the care of their dependent elderly mothers or mothers-in-law, with who they are brought to cohabit, and to understand what leads them to assume this role of primary caregiver until the end. From qualitative interviews according to three populations - primary caregivers, young adults, professionals -, and based on the theories of social representations and of the actor in his roles, the thesis shows that injunctions weigh on daughters or daughters-in-law, who are designated or self-designate as primary caregivers. These injunctions are analyzed through gender socialization, influenced by Confucianism and the practice of hyo in Korean culture familialism. Regarding the experiences of primary caregivers, four registers - practical help register, individual register, relational register and political register - were examined. To cope with the many trials that primary caregivers encountered, strategies are put in place by them, who mobilize already existing resources and / or resources embodied by the interaction. In the context where the Long Term Care Insurance (LTCI) has many shortcomings due to its late establishment and the familialism culture, the "job" of family caregiver, unofficial service of the LTCI, proves to be a suitable alternative in the constrained situations of primary caregivers, forced to take care of their elderly relatives to the detriment of their professional activity and their personal life.
L’objectif de cette thèse est d’appréhender, en Corée du Sud, avec un regard sociologique, les expériences des aidantes principales (les filles et les belles-filles) sur la prise en soin de leurs mères ou belles-mères âgées dépendantes, avec lesquelles elles sont amenées à cohabiter, et de comprendre ce qui les conduit à assumer ce rôle d’aidante principale jusqu’à la fin. A partir d’entretiens qualitatifs selon trois corpus – les aidantes principales, les jeunes adultes, les professionnels-, et en s’appuyant sur les théories des représentations sociales et de l’acteur dans ses rôles, la thèse montre que des injonctions pèsent sur les filles ou les belles-filles, qui sont désignées ou qui s’auto-désignent comme aidante principale. Ces injonctions sont analysées au travers de la socialisation des genres, sous l’influence du confucianisme et la pratique du hyo dans la culture coréenne du familialisme. En ce qui concerne les expériences des aidantes principales, quatre registres –registre de l’aide pratique, registre individuel, registre relationnel et registre politique- ont été examinés. Pour faire face aux nombreuses épreuves rencontrées, des stratégies sont mises en place par les aidantes, qui mobilisent des ressources déjà existantes et/ou des ressources incarnées par l’interaction. Dans le contexte où l’Assurance de Soins de Longue Durée (ASLD) porte de nombreuses lacunes du fait de sa mise en place tardive et de la culture du familialisme, le « métier » d’aide-soignante familiale, prestation officieuse de l’ASLD, se révèle être une alternative convenable dans les situations contraintes des aidantes principales, forcées de prendre soin de leurs proches âgés au détriment de leur activité professionnelle et de leur vie personnelle.
Domaines
Sociologie| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
|---|