Mis en perspective depuis une quinzaine d’années, les nudges - des dispositifs incitatifs - sont régulièrement utilisés par de nombreux gouvernements. Bien qu’étudiés habituellement à travers le prisme des théories socio-économiques, les nudges présentent toujours des zones de recherches inexplorées et donc des limites associées. Même s’ils reposent sur des théories largement utilisées en marketing, ils ne sont que très rarement analysés comme des supports de communication ou des discours. Après avoir préalablement tenté de définir le positionnement potentiel des nudges à l’intérieur de différentes instances internationales grâce à l’analyse de textes fondateurs de la notion de sustainable development, nous avons d’entrepris l'étude un corpus de nudges liés aux domaines de la consommation et du sustainable development à l’aide d’outils issus des sciences de l’information et de la communication et de la sémiotique. En nous appuyant sur différentes théories telles que l’actant collectif, les perceptions sensibles, la sémiotique des passions, la sémiotique narrative ou les modifications des parcours utilisateurs, nous avons essayé de proposer de nouvelles approches et catégorisations des nudges. L’objectif de cette thèse est donc de mieux comprendre, mais aussi de repousser les limites des nudges tout en renforçant la dimension éthique associée.