Negotiating access to the city through stopovers : public spaces seen through trans experiences in Paris, Rennes and London
Négocier la ville en escales : les espaces publics au prisme des expériences trans à Paris, Rennes et Londres
Résumé
This thesis aims to study the logic of the construction of gender norms in the public spaces of Western European cities, through the prism of gender transitioning. Public spaces are places where social relations of gender, class, and race are reinforced. In this sense, they are normative and prescriptive. This research aims to investigate the evolution of practices, representations, and strategies of access or appropriation of public spaces while transitioning. By observing the evolution of public space practices throughout gender transitions, I analyse the range of normativity of contemporary public spaces. Two aspects are raised in my thesis. First, I draw on the gender mobility that characterises trans journeys to understand the mechanisms of gendered socialisation to public spaces. Secondly, I question the subaltern position of this community to understand their exclusion in political discourses and decision-making. This approach provides elements for understanding the profile of the legitimate user of public spaces. The study is based on a participatory ethnographic survey conducted in London (UK), Paris and Rennes (France). The survey consists of biographical interviews and diaries kept by 30 participants. It is supplemented by participant observation of interactions between trans associations and local public authorities. These materials are complemented by two questionnaire surveys: the “National LGBT Survey” commissioned by the UK government and the “Trans et Transport” survey conducted by the French charity FéminiCités.
Cette thèse étudie les logiques de construction des normes de genre dans les espaces publics de villes d’Europe de l’Ouest au prisme des parcours de transition de genre. Les espaces publics sont des lieux de renforcement des rapports sociaux de genre, classe et race. En ce sens, ils sont normés et normatifs. Cette recherche étudie l’évolution des pratiques, représentations et stratégies d’accès ou d’appropriation des espaces publics par les personnes trans au cours de leur trajectoire de changement de genre. Deux aspects sont soulevés par cette recherche. D’abord, la mobilité sociale de genre qui caractérise les parcours trans est mobilisée pour comprendre les mécanismes de socialisation genrée aux espaces publics. Ensuite, la position subalterne de cette population est interrogée pour saisir leur exclusion dans les discours et prises de décision politiques, nationaux et locaux. Cette recherche apporte des éléments de compréhension pour saisir le profil de l’usager légitime des espaces publics. Cette thèse se fonde sur une enquête ethnographique participative menée à Londres (Royaume-Uni), Paris et Rennes (France), composée d’entretiens biographiques et de journaux de bord tenus par une trentaine de participant-e-s, ainsi que d’une observation participante des interactions entre associations trans et pouvoirs publics locaux. Ces matériaux sont complétés par l’exploitation de deux enquêtes par questionnaire, le « National LGBT Survey » commandé par le gouvernement du Royaume-Uni et l’enquête « Trans et transports » menée par l’association parisienne FéminiCités.
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