L'avènement de la méthodologie actionnelle : une étude de sa complexité didactique à travers la mise en œuvre de manuels de FLE - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2019

The advent of action-oriented methodology : a study of its complexity through the implementation of FLE textbooks

L'avènement de la méthodologie actionnelle : une étude de sa complexité didactique à travers la mise en œuvre de manuels de FLE

O advento da metodologia acional : um estudo de sua complexidade por meio de sua aplicação nos manuais de FLE

Lara Neves Soares
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1230000
  • IdRef : 267861818

Résumé

The didactics of foreign languages is currently going through an important paradigm shift as regards questions on the concepts of language and speech. Learning a language formally, i.e. in an institutional or academic framework, means placing oneself in the future of that language, in this goal to be achieved and even in the language being constructed. However, the complexity of this process places subject-learners in the here-and-now of the language, in the situation of having to immediately use their language ability and also in action. Identifying the road learners must take in order to become active is no easy task. Harder yet is to identify their linguistic needs and to propose a certain pedagogical progression given the complexity of the language in action. However, work done in the didactics of foreign languages centers on these questions. Admitting that a new teaching-learning methodology (the action-oriented approach) is built on didacto-pedagogical practices is the same as accepting that the learner must leave the classroom to meet the language in action and in construction. Such a construction cannot build itself in isolation. This is inherent to language itself. The learner becomes a social actor through the Other. The intersubjectivity of language requires that all analyses of such interactions should be done at an earlier stage in the process. However, the task is far from simple.To what type of data does the analysis of interactions (oral and/or written) from one single learner give access? What tools should the discipline use in its search for this (inter)subjectivity? What is the epistemological importance of such an approach? It is my attempt to show that by beginning with Humboldt's theory of meaning and with an approach of shifting as regards languages, it is possible to consider the way in which social actors function in their interactions and consequently to consider the sentence as the primordial unit of speech (cf. Benveniste). This theoretical progression highlights the approach recommended by the Common European Framework of Referencefor Languages. In this approach, the notion of textual genre is well presented and central toenabling the learner to take action. These discursive genres are presented in the FLE textbook, a central pedagogical element in my study. However, the genres do not constitute forms of speech. It is the forms of speech that characterize the language. It is for this reason that every work produced is unique even from one single learner-actor, or even from several learner-actors producing one single textual genre. What is of interest is searching for the particularity of speech and the diversity of languages in order to find the universality of the faculty of language. In this approach, the word in the sentence and the sentence in action provide access to the way in which the subjectivity of the learner is constructed. Having access to this data involves admitting that the process of appropriating a foreign language is unique, which should make didacticians and trainers of teachers inquire more into their choice of teaching-learning methodologies, and consequently, into the epistemological structuring of the discipline and the advent of the new teaching-leaning methodology in the didactics of FLE: the action-oriented methodology.
La didactique des langues étrangères connaît actuellement un changement paradigmatique non négligeable pour les questions portant sur la conception de la langue et du langage. Apprendre formellement une langue étrangère, c'est-à-dire dans un cadre institutionnel / scolaire, c'est se situer dans l'avenir de cette langue, dans ce but à atteindre, dans la langue en construction. Pourtant, la complexité de ce processus place le sujet-apprenant dans le présent de la langue, dans la mobilisation immédiate de sa compétence langagière, dans l'action. Il n'est pas évident d'identifier ce chemin que l'apprenant parcourt pour s'installer dans l'action. Il est encore moins aisé d'identifier ses besoins linguistiques et de proposer une progression pédagogique tenant compte de la complexité de la langue en action. Cependant, le travail de la didactique des langues étrangères (désormais DL) repose sur ces questions. Admettre qu'une nouvelle méthodologie d'enseignement-apprentissage (l'approche actionnelle) se construit avec les pratiques didactico-pédagogiques, revient à accepter que l'apprenant doit passer la frontière de la salle de classe pour arriver à la langue en action, à sa langue en construction. Une telle construction ne peut se faire de façon isolée. C'est inhérent au langage. L'apprenant devient acteur social à travers l'Autre. L'intersubjectivité du langage implique d'analyser les interactions langagières en amont. À quel type de données l'analyse des interactions (orales et/ou écrites) d'un(e) seul(e) apprenant(e) nous donne-t-elle accès? De quels outils la discipline doit-elle se doter dans la recherche de cette (inter)subjectivité ? Quel est l'intérêt épistémologique d'une telle démarche ? Dans cette thèse, nous montrons qu'à partir de la théorie du sens de Humboldt et d'une démarche de décentrement par rapport aux langues, nous pouvons penser au fonctionnement de l'acteur social dans les interactions et par conséquent à la phrase comme unité primordiale du discours (cf. Benveniste). Ce cheminement théorique met en valeur l'approche préconisée par le Cadre Européen de Référence pour les Langues (CECRL). Nous remettons en question quelques notions-clés de la DL pour montrer le basculement méthodologique qui a eu lieu ces dernières années depuis la publication du CECRL. Ainsi, notre étude analyse, à partir de la mise en place de manuels de FLE en France et au Brésil, ces notions-clés sous le paradigme actionnel. Dans cette démarche, la notion de genre discursif est bien présente et centrale pour la mise en ¿uvre de l'action de l'apprenant. Ces genres discursifs sont présentés par le manuel de FLE, élément pédagogique central de notre étude. Pourtant, les genres ne forment pas les discours. Ce sont les discours qui caractérisent la langue. C'est pourquoi chaque production est unique même s'il s'agit d'un seul apprenant- acteur, même si nous avons un même genre textuel pour plusieurs apprenants-acteurs. Ce qui nous intéresse, c'est de chercher la particularité du discours, la diversité de la langue, la diversité des langues. Pour Humboldt, il faut d'abord connaître la diversité des langues pour aller vers l'universalité de la faculté du langage. Dans cette conception, le mot dans la phrase et la phrase en action nous donnent accès à la formation de la subjectivité de l'apprenant. Avoir accès à cette donnée implique d'admettre le fait que s'approprier une langue étrangère est un processus unique. Ce qui, dans nos rôles de didacticiens et de formateurs des enseignants, doit nous interroger quant au choix des méthodologies d'enseignement-apprentissage et, par conséquent, à la formation épistémologique de la discipline et l'avènement d'une nouvelle méthodologie d'enseignement-apprentissage en didactique du FLE : la méthodologie actionnelle.
A didática das línguas estrangeiras conhece atualmente uma mudança paradigmática não negligenciável quanto às questões referentes à concepção de língua e de linguagem. Aprender uma língua estrangeira de modo formal, ou seja, dentro de um ambiente institucional/escolar, significa situar-se no futuro desta língua, no objetivo a ser alcançado, na língua em construção. Entretanto, a complexidade desse processo coloca o sujeito-aprendiz no presente da língua, na mobilização imediata de sua competência comunicativa em língua, em ação. Não é fácil identificar esse caminho que o aprendiz percorre instalando-se na ação. Mais difícil ainda é identificar suas necessidades linguísticas e propor uma progressão pedagógica levando, ao mesmo tempo, em consideração a complexidade da língua em ação. Porém, o trabalho da didática das línguas estrangeiras se constrói em cima dessas questões. Admitir que uma nova metodologia de ensino-aprendizagem (a metodologia acional) se constrói com as práticas didático-pedagógicas, significa aceitar que o aprendiz deve ultrapassar a fronteira da sala de aula para chegar à língua em ação, a sua língua em construção. Tal construção não se forma de modo isolado. O aprendiz se torna ator social por meio do Outro. A intersubjetividade da linguagem precisa situar antes o interesse da análise de suas interações lingüísticas. Todavia, a tarefa está longe de ser simples. A análise das interações (orais e/ou escritas) de um(a) único(a) aprendiz nos dá acesso a que tipos de dados? Que ferramentas a disciplina deve ter em mãos na busca desta (inter)subjetividade? Qual seria o interesse epistemológico de tal procedimento? Nesta tese, nosso objetivo é mostrar que, a partir da teoria do sentido de Humboldt e de um processo de descentralização das línguas, pode-se refletir sobre o funcionamento do ator social nas interações, e consequentemente, possuir a frase como unidade primordial do discurso (cf. Benveniste). Este caminho teórico valoriza a abordagem preconizada pelo Quadro Europeu Comum de Referência para as Línguas (QECRL). Desta forma, nós revisitamos alguma noções chaves da DL para mostrar que a mudança metodológica que aconteceu nesses últimos anos desde a publicação do QECRL. Sendo assim, nosso estudo analisa, a partir da utilização de manuais de FLE na França e no Brasil, essas noções chaves sob a ótica do paradigma accional. Neste funcionamento, a noção de gênero discursivo é presente e central para a execução da ação do aprendiz. Tais gêneros discursivos são apresentados pelo manual de FLE, elemento pedagógico maior do nosso estudo. Porém, os gêneros não formam os discursos. São os discursos que caracterizam a língua. É por isso que cada produção é única mesmo se tratando de um único aprendiz-ator, e mesmo se tivermos um gênero textual idêntico para vários aprendizes-atores. O que vai nos interessar é a busca pela particularidade do discurso, pela diversidade das línguas. Para Humboldt, primeiramente deve-se conhecer a diversidade das línguas e só depois caminhar na direção da universalidade da faculdade da linguagem. Nesta concepção, a palavra na frase e a frase em ação nos dão acesso à formação da subjetividade do aprendiz. Ter acesso a esse tipo de dado implica admitir que a apropriação de uma língua estrangeira é um processo único. Este fato deve, em nossos papéis de didáticos e formadores de professores, nos quanto às nossas escolhas de metodologias de ensino-aprendizagem, e, consequentemente, quanto à formação epistemológica da disciplina e o advento de uma nova metodologia de ensino-aprendizagem na didática do FLE: a metodologia acional.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

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Identifiants

  • HAL Id : tel-04000589 , version 1

Citer

Lara Neves Soares. L'avènement de la méthodologie actionnelle : une étude de sa complexité didactique à travers la mise en œuvre de manuels de FLE. Linguistique. Université Paris Cité; Universidade de São Paulo (Brésil), 2019. Français. ⟨NNT : 2019UNIP5095⟩. ⟨tel-04000589⟩
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