Friends, Fools and Foes : the "special relationships" between the United Kingdom and the United States during the lslamic Revolution in Iran (1970s-1980s)
Friends, Fools and Foes : les « relations spéciales » entre le Royaume-Uni et les États-Unis à l'épreuve de la révolution islamique en Iran (années 1970-1980)
Résumé
During the second half of the 20th century, the renewal of the idea of an "Anglo- Saxon family," born in the rhetoric of the Victorian imperialists, feeds the political concept of "special relationship" supposedly uniting American and British interests in the world. By studying the transatlantic relationship, the foreign policy and the decision-making process, this research uses British and American policy towards Iran as a case study to assess the validity of the "special relationship" during the late Cold War. ImperiaL Persia had been a strategic point of the British Empire to protect the passage to lndia ever since the 19th century. A century after the "Great Game", the Cold War context, made it a pillar of the United States containment against the Soviet Union. ln 1953, the British and American helped the shah to reinforce his power, therefor nourishing the lranian defiance of foreign interventions in the country. This defiance broke out during the lslamic Revolution of the late 1970s, perceived in Washington and London as a debacle. The regular talks between the American and British experts and foreign policy makers dealing with Iran prove that the United States and the United Kingdom foreign policy strategies were made of convergence, connivance and concurrence. Their different trainings, careers and networks explain the way they looked at Imperial Iran then at the lslamic Republic. Following the British withdrawal from East of Suez and the American Vietnam syndrome, the ordeal of the "loss of Iran", and the way it tested the "special relationship" between the United Kingdom and the United States, show how much both partners looked at each other an opportunistic way.
Dans la deuxième moitié du xxe siècle, la résurrection de l'idée de « famille anglo-saxonne », instrumentalisée par les impérialistes victoriens, se traduit par la conception d'une « relation spéciale » qui unirait les intérêts de Londres et de Washington. Cette recherche propose de vérifier, à l'interface entre l'étude des relations transatlantiques, de la politique étrangère et de la prise de décision, dans quelle mesure la politique iranienne corrobore la spécialité du bilatéralisme américano-britannique à la fin de la guerre froide. Depuis le XIXe siècle, la Perse impériale était une étape stratégique ménagée sur la route des Indes par la Couronne britannique. Un siècle après le « Grand jeu », dans un contexte de guerre froide, elle devient l'un des piliers de la stratégie d'endiguement de l'Union soviétique élaborée par les États-Unis. Le rôle de Londres et de Washington dans le renforcement du pouvoir impérial en 1953 nourrit la méfiance de la société iranienne pour les ingérences étrangères. Celle-ci éclate lors la révolution islamique à la fin des années 1970, perçue à Londres et à Washington comme une débâcle. L'étude du dialogue entre les acteurs américains et britanniques de la politique iranienne, enracinée dans l'analyse de leur formation, de leur carrière et de leurs réseaux, permet de cerner les formes de convergences, connivences et concurrences dans les stratégies de politique étrangère américaines et britanniques. Dans l'ombre post-traumatique des syndromes de Suez et du Vietnam, la mise à l'épreuve des « relations spéciales » par la « perte de l'Iran » montre ainsi l'opportunisme réciproque de partenaires en crise de puissance devant le dérèglement du monde.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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