How does the relationship between business and profit affect social and ecological sustainability? Many sustainability scholars have identified competition for profit in the market as a key driver of social exploitation and environmental destruction. Yet, studies theorizing a sustainable economy rarely question whether businesses and markets have to be profit-seeking. The widespread existence of not-for-profit forms of business, which approach profit as a means to achieving social benefit, suggests that there are other ways of organizing business and markets that might be more sustainable.In this thesis, I use a critical institutional economics lens and systems thinking to synthesize existing theory and knowledge about how business, markets, and profit affect sustainability outcomes, in order to explain how alternative approaches to these institutions might produce different outcomes. The result is a new theory about how relationship-to-profit (the legal difference between for-profit and not-for-profit forms of business) plays a key role in the sustainability of an economy, due to the ways in which it guides and constrains actors’ behavior, and drives larger sustainability-related dynamics.In Paper 1, I develop a conceptual framework for understanding the tradeoffs and synergies between profit and social-ecological sustainability. I show how profit-seeking strategies can be examined to assess whether they derive profit from: efficiency gains; willing and informed contributions from social stakeholders; or exploitation of social or ecological stakeholders. These bounded sources of profit imply limits to profit. Therefore, in order for businesses and markets to be sustainable, they should see profit as a means rather than an end in itself. In Paper 2, I explain that whether profit is seen as a means or an end manifests through both voluntary objectives (i.e., if a business explicitly pursues profit as a goal) and financial rights (i.e., the right or obligation to distribute profit to private owners). Some forms of business encourage profit-as-an-end more than others. In Paper 3, I outline ideal types of for-profit and not-for-profit economies, and describe the expected dynamics of these systems based on the regulative aspects of relationship-to-profit. The legal purpose, ownership (i.e., private financial rights), and corresponding investment structures of for-profit forms of business encourage firms to see profit as an end. The pursuit of unlimited financial gain and the private distribution of the surplus by for-profit business tend to drive the growth of consumerism, environmental degradation, inequality, market concentration, and political capture. In a not-for-profit type of economy, businesses do not have a financial gain purpose or private financial rights. Profit in such a system is used as a means to achieve social benefit. This results in higher levels of equality and opens up the space for more effective sustainability interventions.Yet, relationship-to-profit is only one dimension of business that is important for sustainability. In Paper 4, I develop a framework to structure analyses and wider discussions of post-growth business around five key dimensions of business: (1) relationship-to-profit, (2) incorporation structure, (3) governance, (4) strategy, and (5) size and geographical scope. The framework clarifies that, as a legally-binding formal institution that specifies the financial rights and legal purpose of a business, relationship-to-profit guides and constrains all of the other dimensions. As such, the relationship-to-profit dimension is essential for aligning business with sustainability. The theory developed in this thesis offers an explanation of how key institutional elements of business and markets drive social and ecological sustainability outcomes. A better understanding of these institutions, in turn, allows for more effective sustainability interventions.
Comment la relation des entreprises avec le profit affecte-t-elle la soutenabilité sociale et écologique? De nombreux spécialistes du développement durable ont identifié la course au profit comme un moteur clé de l'exploitation sociale et de la destruction de l'environnement. Pourtant, les études mettent rarement en question la nécessité de cet impératif de profitabilité. L'existence très répandue de formes d'entreprises à but non lucratif suggère qu'il existe d'autres façons de penser l’entreprise. Dans cette thèse, je mixe économie institutionnelle et dynamique des systèmes pour mieux comprendre la manière dont les entreprises, les marchés et le profit affectent les performances en matière de durabilité, et cela afin d'expliquer comment des approches alternatives à ces institutions pourraient produire des résultats différents. Le résultat est une nouvelle théorie sur la façon dont la relationship-to-profit (la relation des entreprises vis-à-vis de leur profit) joue un rôle clé dans la soutenabilité d'une économie, et cela car elle guide et contraint les comportements dans une dynamique plus large. Dans l'Article 1, je construis un cadre conceptuel pour mieux comprendre les compromis et les synergies entre le profit et la soutenabilité socio-écologique. Je montre comment les stratégies de recherche de profit peuvent être examinées en fonction de la source de leur profit : les gains d'efficacité ; les contributions volontaires et éclairées des acteurs sociaux ; ou bien d’une exploitation sociale ou/et écologique. Ces sources de profit limitées impliquent des limites au profit. Par conséquent, pour que les entreprises et les marchés soient soutenables, ils devraient considérer le profit comme un moyen plutôt que comme une fin en soi. Dans l'Article 2, j'explique que le fait que le profit soit vu comme un moyen ou une fin se manifeste à la fois par des objectifs volontaires (si une entreprise poursuit explicitement le profit comme but) et des droits financiers (le droit ou l'obligation de distribuer le profit à des propriétaires privés).Certaines formes d'entreprise encouragent le profit en tant que fin plus que d'autres. Dans l’Article 3, je décris deux idéal-types d'économi, une à but lucratif et l’autre sans, et je décris la dynamique de ces systèmes. Le but juridique, la propriété (i.e. les droits financiers privés), et les structures d'investissement correspondantes des entreprises à but lucratif les encouragent à considérer le profit comme une fin. La recherche d'un gain financier illimité et la distribution privée des profits par ces entreprises tendent à stimuler le consumérisme, la dégradation de l'environnement, les inégalités, la concentration du marché et la corruption économique de la vie politique. Dans une économie à but non lucratif, les entreprises n'ont pas d'objectif de gain financier ni de droits financiers privés. Le profit dans un tel système est utilisé comme un moyen d’atteindre un objectif social. Cela se traduit par des niveaux d'égalité plus élevés et ouvre la voie à des politiques de soutenabilités plus efficaces.La relation au profit n’est pas la seule dimension d’une l'entreprise qui est importante en termes de soutenabilité. Dans l’Article 4, je développe un cadre analytique pour permettre une discussion plus large sur la forme que prendrait une économie post-croissance ; plus spécifiquement, je fais la distinction entre cinq dimensions clés de l'entreprise : (1) la relation au profit, (2) la structure juridique, (3) la gouvernance, (4) la stratégie, et (5) la taille ainsi que la portée géographique. Le cadre précise que la relation à but lucratif guide et contraint toutes les autres dimensions. En tant que tel, cette dimension est essentielle pour aligner repenser l’entreprise de manière soutenable. (...)
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