La logistique urbaine constitue un bon proxy pour mesurer le dynamisme économique d’une ville. Toutefois, l’augmentation continue des flux de marchandises génère de plus en plus de difficultés dans la mobilité urbaine, étant donné que les capacités infrastructurelles sont limitées et que la mobilité des personnes partage ces mêmes capacités avec celle des marchandises. Cette configuration rend la logistique urbaine génératrice de nuisances telles que : congestion, occupation de la voirie, bruit, pollution, insécurité routière, etc. Ces dernières années ont été marquées une prise de conscience collective sur la nécessité d’agir de manière efficace afin de réduire ces nuisances. Cela se traduit par l’inscription de mesures visant à réduire les nuisances générées par la logistique urbaine dans les projets et documents de planification urbains. Cette thèse s’inscrit dans l’agenda de recherche sur la nécessité de proposer des outils et méthodologies pertinents d’évaluation ex ante des mesures déployées pour l’amélioration de la durabilité de la logistique urbaine. La thèse aborde cette problématique en ayant la particularité d’interroger les enjeux et les impacts des mesures tant au niveau économique, organisationnel, environnemental et social pour l’ensemble des acteurs impliqués dans la logistique urbaine. En couplant plusieurs outils de simulation, et en mobilisant une approche méthodologique quantitative et qualitative, les travaux de cette thèse, appliqués à deux mesures dans le cas de l’aire urbaine de Lyon, ont permis de proposer : une évaluation des impacts environnementaux d’une adoption à grande échelle des LHDs ; une évaluation du bilan économico-environnemental d’une ZFE ; une compréhension en profondeur des enjeux des LHDs et de la ZFE pour les acteurs et la manière dont ils s’emparent de ces deux mesures dans leur stratégie.