The Rise of Sanctuary in the United States during Political Crises : local policy resistance in the face of immigrant criminalization and increasing federal enforcement
La montée du sanctuaire aux États-Unis en temps de crise politique : résistance des politiques locales face à la criminalisation des immigrés et à l’accroissement du contrôle fédéral
Résumé
The sanctuary movement in the United States, which began during the 1980s as a response to provide asylum to Salvadoran refugees, gained renewed attention following President Donald Trump’s election in 2016. The term sanctuary has since broadened to incorporate the actions taken by a wide range of actors to advocate for access to rights and services for immigrants, to disentangle local law enforcement from federal immigration enforcement and to express resistance to specific federal policies. These federal policies seek to use local resources to enforce an immigration regime that is viewed as increasingly restrictive, resulting in the criminalization of immigrants and other minority groups. My research focuses on sanctuary policies, which includes all subfederal legislation (state, county and city level) that falls within the sanctuary umbrella, and which serve as the link between the grassroots social movements and the actions taken by government actors to become sanctuary cities. This dissertation builds upon the literature on both immigration federalism (Chacón 2012; Gulasekaram and Ramakrishnan 2015; Suro 2015; Varsanyi et al. 2012) and immigration criminalization (De Genova 2004; Menjívar and Kanstroom 2014; Ngai 2004) to argue that sanctuary policies arise at specific historical moments as local responses to increased federal enforcement measures. Evidence for this is based on a qualitative and quantitative analysis of the sanctuary policy database from 1979-2018 (Lasch et al. 2018) and an in-depth case study of Santa Ana, California, which passed its first sanctuary resolution in the wake of President Trump’s election in 2016.
Le mouvement du sanctuaire aux États-Unis, qui a débuté dans les années 1980 en réponse à l'octroi de l'asile aux réfugiés salvadoriens, a suscité un regain d'attention à la suite de l’élection du président Donald Trump en 2016. Le terme « sanctuaire » s'est depuis élargi afin d’incorporer plusieurs types d'actions, telles que la défense de l'accès aux droits pour les individus, la désenchevêtrement de l’application de la loi sur l’immigration entre les niveaux local et fédéral, et la résistance à des politiques fédérales spécifiques. Ces dernières visent à utiliser les ressources locales en vue d’appliquer un régime d'immigration restrictif, entraînant ainsi la criminalisation des immigrés. Mes recherches portent sur les politiques dites « de sanctuaire », qui incluent l’ensemble des législations de nature infra-fédérale constituant le lien entre les mouvements de sanctuaire et les villes sanctuaires. Cette thèse s'appuie sur la littérature portant sur le fédéralisme de l'immigration (Chacón 2012 ; Gulasekaram et Ramakrishnan 2015 ; Suro 2015 ; Varsanyi et al. 2012) et la criminalisation de l'immigration (De Genova 2004 ; Menjívar et Kanstroom 2014 ; Ngai 2004) – afin de soutenir que les politiques de sanctuaire surviennent à des moments historiques spécifiques, en tant que réponses locales à des mesures accrues de contrôle de niveau fédéral. Le travail de recherche se fonde sur une analyse qualitative et quantitative de la base de données sur les politiques du sanctuaire intervenues de 1979 à 2018 (Lasch et al. 2018), ainsi que sur l’étude de cas de Santa Ana, dans l’Etat de Californie, devenue une ville sanctuaire à la suite de l'élection de Donald Trump.
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