Bases cérébrales de la Facilitation-Inhibition Sociale chez l’enfant et l’adulte : pourquoi la simple présence d’un pair modifie-t-elle nos performances cognitives ? - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2022

Neural bases of Social Facilitation-Inhibition in children and adults : why does the simple presence of a peer modify our cognitive performances?

Bases cérébrales de la Facilitation-Inhibition Sociale chez l’enfant et l’adulte : pourquoi la simple présence d’un pair modifie-t-elle nos performances cognitives ?

Résumé

Peer presence modulates positively or negatively our behavior and performances in the task we are performing. Well described at behavioral level, with a facilitation for simple and mastered tasks, and an inhibition for complex or newly acquired tasks, the neural bases and the developmental trajectory of this Social Facilitation/Inhibition effect remain unknown: 1) What is the brain mechanism underlying Social Facilitation/Inhibition? 2) Is it different between childhood and adulthood? 3) What moderators can account for its inter-individual variability, i.e. the factors explaining that some individuals show a greater effect than others? To answer these questions, my thesis research used behavioral approaches, functional imaging (fMRI) and computational modeling on two populations of healthy volunteers: children (8 to 13 years) and young adults (20 to 35 years). The main results are that 1) the Social Facilitation/Inhibition brain mechanism involves several networks with both networks related to the current task, and both domain-general including attentional, Theory of Mind (ToM) and motivational/emotional networks. And the way these networks are modulated lead to either a social facilitation or inhibition on participants’ performances. 2) The mechanism is similar between children and adults, therefore mature from 10 years old. 3) There is both an inter- and intra-individual variability, not yet explained, requiring a better understanding of the moderators. Thus, the mere presence of another person modulates several networks, which modifies the general balance of brain activities linked to the task, and leads either to a social facilitation or inhibition, and this from childhood. Several moderators, independent of the performed task at hand, such as self-confidence or resistance to peer influence, could be the source of the balance shift in one direction or the other, and then explaining why individuals are influenced differently.
La simple présence d’un pair peut moduler positivement ou négativement notre comportement et nos performances dans la tâche que nous sommes en train d’effectuer. Bien décrit sur le plan comportemental, avec globalement une facilitation pour les tâches simples et maitrisées et une inhibition pour les tâches complexes ou nouvellement acquises, cet effet de Facilitation/Inhibition Sociale reste énigmatique quant à ses substrats cérébraux et à sa trajectoire développementale : 1) Quel est le mécanisme cérébral de la Facilitation/Inhibition Sociale ? 2) Est-il différent entre l’enfance et l’âge adulte ? 3) Quels modérateurs peuvent rendre compte de sa variabilité interindividuelle, c’est-à-dire les facteurs expliquant que certains individus montrent un effet plus important que d’autres ? Afin de répondre à ces questions, mes travaux de thèse ont utilisé des approches comportementales, d’imagerie fonctionnelle (IRMf) et de modélisation computationnelle sur deux populations de volontaires sains : des enfants (8-13 ans) et des jeunes adultes (20-35 ans). Nos résultats principaux sont que 1) le mécanisme cérébral de la Facilitation/Inhibition Sociale implique plusieurs réseaux à la fois liés à la tâche en cours et à la fois domaine-général incluant les réseaux attentionnel, de la Théorie de l’esprit (ToM) et motivationnel/émotionnel. Et que sens de modulation de ces différents réseaux induit soit une facilitation, soit une inhibition sociale sur les performances des participants. 2) Le mécanisme est similaire entre l’enfant et l’adulte, donc mature dès 10 ans. 3) Il existe à la fois une variabilité inter- et intra-individuelle, non encore expliquées, nécessitant une meilleure compréhension des modérateurs. Ainsi, la simple présence d’une personne module différents réseaux, ce qui modifie l’équilibre général des activités cérébrales liées à la tâche, et mène soit à une facilitation, soit à une inhibition sociale, et ce dès l’enfance. Différents modérateurs, indépendants de la tâche en cours, comme la confiance en soi ou la résistance à l’influence des pairs pourraient être à l’origine d’une variation de l’équilibre dans un sens ou dans l’autre, expliquant pourquoi les individus ne sont pas influencés de la même façon.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-04196751 , version 1 (05-09-2023)

Identifiants

  • HAL Id : tel-04196751 , version 1

Citer

Leslie Tricoche. Bases cérébrales de la Facilitation-Inhibition Sociale chez l’enfant et l’adulte : pourquoi la simple présence d’un pair modifie-t-elle nos performances cognitives ?. Neurosciences [q-bio.NC]. Université de Lyon, 2022. Français. ⟨NNT : 2022LYSE1108⟩. ⟨tel-04196751⟩
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