Substance use and cognition : the neuropsychological approach as a comprehensive tool to support addiction treatment
Consommation de substances et cognition : l'approche neuropsychologique comme outil de compréhension pour soutenir l'accompagnement addictologique
Abstract
Substance use disorders (SUD) is widespread. SUD is related to neuropsychological impairments, which hinder the addiction treatment efficacy. Studies have usually been conducted in the hospital context with single-substance users, whereas polysubstance use is frequent. This substance use profile is prevalent in two different steps of addiction prevention: in students indulging in binge drinking (BD) and in therapeutic communities (TCs) residents. If cognitive fragilities have been well documented in single-substance users, few is known about the effect of polysubstance use on cognition and the variables that may be associated with it. The aim of this thesis was to study these effects, by analysing the risk factors that could foster cognitive impairment. Results suggest that cognitive fragilities in BD students were aggravated by simultaneous cannabis use. As for TCs residents, the risk of cognitive impairment is very high at their entry and may be aggravated by liver history. A motor recovery is observable, but not at a cognitive level at 8 months follow-up. Thus, the neuropsychological approach is of interest in encompassing cognitive vulnerabilities to tailor the addiction support, at each time of prevention.
Le trouble de l’usage de substance (TUS) est répandu. À l’origine de troubles neuropsychologiques qui entravent le bénéfice des accompagnements en addictologie, le TUS a souvent été étudié auprès de patients reçus en contexte hospitalier, en l’absence de consommations de plusieurs substances qui sont pourtant fréquentes. Ce profil de consommation se retrouve à deux étapes de la prévention en addictologie : auprès d’étudiants qui pratiquent l’alcoolisation ponctuelle importante (API) et de résidents de communautés thérapeutiques (CT). Bien que l’existence de vulnérabilités cognitives ait été démontrée chez les usagers d’une substance de prédilection, les effets de la polyconsommation et des facteurs associés sur la cognition ont peu fait l’objet d’études scientifiques. L’objectif de ce travail de thèse était d’étudier les effets de la polyconsommation sur le risque de trouble cognitifs, en analysant les facteurs à risque de les aggraver. Les résultats indiquent que les fragilités cognitives étaient aggravées par l’usage conjoint de cannabis chez des étudiants qui pratiquent l’API. Concernant les résidents de CT, le risque de troubles cognitifs est très élevé à leur entrée en CT et peut être aggravé par la présence d’antécédents hépatiques. Il existe une récupération motrice, mais qui ne s’observe pas encore au niveau cognitif à 8 mois de séjour. Ainsi, l’approche neuropsychologique présente un intérêt dans la considération des vulnérabilités cognitives afin d’ajuster l’accompagnement, à chaque temporalité de la prévention en addictologie.
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