Une grande part de la population fait régulièrement l’expérience d’une somnolence au cours de la journée. Chez l’enfant, cet état peut prendre la forme d’une hyperactivité, d’une labilité émotionnelle, de troubles du comportement ou de la concentration … Malgré son apparente banalité, les répercussions de la somnolence peuvent être considérables. La somnolence est évaluée via des mesures subjectives (questionnaires) et objectives (tests itératifs de latence d’endormissement). Cependant, les premières sont sensibles à la variabilité inter- et intra-individuelle et les secondes ne sont pas utilisables hors des laboratoires. L’objectif de cette thèse était de caractériser la somnolence à l’aide d’autres marqueurs (biologiques, électrophysiologiques et neurocognitifs) dans un modèle pathologique de narcolepsie pédiatrique. Les résultats montrent que la somnolence, ses causes et répercussions, peuvent être évaluées à l’aide de différents marqueurs. L’amylase salivaire permet de discriminer la narcolepsie parmi les plaintes d’hypersomnolence ; toutefois, son extrême variabilité interindividuelle n’a pas permis de valider son utilisation en conditions écologiques. L’activité thêta, le ratio thêta/beta et les performances au BLAST constituent des outils intéressants pour évaluer les répercussions attentionnelles de la somnolence. Enfin, l’analyse du profil intellectuel et de l’architecture de sommeil permettent d’identifier des facteurs de protection contre les répercussions cognitives et psychosociales de la somnolence. Ces marqueurs présentent un intérêt pour faciliter l’évaluation et le suivi de la somnolence dans différentes pathologies ou situations.