L'industrie du tourisme de masse s'inscrit dans une logique économique néolibérale, pour s'implanter vers les périphéries (plages, régions côtières, nouvelles villes balnéaires, les « Suds ») de l'Amérique Latine et même de la Méditerranée. Ces réalisations visent à renouveler l'image du tourisme et à mettre en marche de nouvelles formules marchandes. Néanmoins, cette forme de commercialisation du loisir cache des ruptures au sein des localités : crise d'identité, perte d'authenticité, gentrification, ghettoïsation et dévastation écologique. A travers quatre études de cas, nous essaierons de comprendre deux types de modèles du tourisme et deux formes d'impact : sociaux et culturels, pour nos cas français, et écologiques, pour les cas mexicains. Concernant Nice et Marseille, on se consacrera à l'analyse des conflits socioculturels entre communautés locales (notamment : militants occitans, artistes, associations), et à l'étude des labels : Côte d'Azur, Euroméditerranée et MP13-Capitale Européenne de la Culture. Pour la région du golfe de Californie - au cœur des sites sous la convention Ramsar et du patrimoine mondial de l'Unesco -, on étudiera les projets de « Gabo Cortes » en Basse Californie du Sud et le « CIP-Plage Esprit » en Sinaloa (qui promeuvent un tourisme de masse, répondant aux demandes d'une clientèle canadienne et américaine). Et dans un second temps, on réfléchira aux problèmes posés par la défense des communautés, des collectifs et ONGs régionales, coalition contre la déprédation des écosystèmes côtiers.