Parenthood, norms and public policies : Three essays in gender economics
Parentalité, normes et politiques publiques : Trois essais en économie du genre
Abstract
Throughout the 20th century, women’s role in the Western economy underwent profound changes. However, significantgender gaps persist nowadays on the labour market and even more in the domestic sphere. This thesis sheds lighton these inequalities with three empirical analyses. The first chapter shows that parenthood emphasizes the unequaldivision of tasks at the couple level in Germany. After the first birth, women reallocate market working time to unpaidtasks while the allocation of fathers’ time remains virtually unchanged. Beyond entry into parenthood, the number ofchildren also intensifies these pre-existing gaps. By exploring the effect of parenthood on parental well-being, this chaptershows that women report a lower drop in satisfaction with unpaid tasks than men after the first birth, even though theybear the major load of domestic work. This result thus illustrates a deep ingraining of gender norms at the couple level.The second chapter evaluates the effect of pre-school enrollment on maternal labour supply in a comparative perspectivebetween European countries. The results of this analysis show that early education programs represent an effectiveleverage for mothers’ labour force in countries where gender norms are more conservative as well as in countries wherethe share of public expenditure allocated to early childcare provision is lower. The third chapter focuses on the intergenerational transmission of gender norms and its long-term implication in cognitive health gaps between women andmen. Among individuals aged at least 50 in Europe, the transmission of traditional gender norms negatively affects thecognitive functioning of women relatively to men. This result is at least partially explained by differences in professionaltrajectories over the life course. The results put forward in this thesis support the need for public intervention in reducingthese inequalities, both through the provision of accessible and affordable childcare in order to eliminate the contributionof parenthood to gender inequalities and through the evolution of gender norms which still prevent the convergence ofwomen and men in the economic landscape.
Au cours du XXe siècle, la place des femmes dans l’économie occidentale a connu de profonds changements. Cependant, d’importants écarts liés au genre persistent aujourd’hui sur le marché du travail et d’autant plus dans la sphèredomestique. Cette thèse propose un éclairage sur ces inégalités avec trois analyses empiriques. Le premier chapitremontre que la parentalité constitue un facteur aggravant de l’inégale répartition des tâches au sein du couple en Allemagne. Après la première naissance, les femmes réallouent du temps de travail sur le marché au profit de tâchesnon-rémunérées alors que l’allocation du temps des pères reste pratiquement inchangée. Au-delà de l’entrée dans laparentalité, le nombre d’enfants intensifie également ces écarts pré-existants. Les femmes déclarent une baisse desatisfaction avec les tâches non-rémunérées de moindre ampleur par rapport aux hommes alors qu’elles portent majoritairement la charge domestique. Ce résultat illustre ainsi un ancrage profond des normes de genre au sein du couple. Ledeuxième chapitre évalue l’effet de l’entrée à l’école pré-élémentaire sur l’offre de travail des mères dans une perspectivecomparative entre pays européens. Les résultats de cette analyse montrent que les programmes éducatifs précocesreprésentent un levier efficace au travail des mères dans les pays où les normes de genre conservatrices dominentainsi que dans les pays où la part des dépenses publiques allouée à l’offre de modes de garde intervenant avant l’écolepré-élémentaire est plus faible. Le troisième chapitre s’intéresse à la transmission inter-générationnelle des normes degenre et son implication à long terme dans les écarts de santé cognitive entre les femmes et les hommes. Parmi lesindividus âgés d’au moins 50 ans en Europe, la transmission de normes de genre traditionnelles affecte négativementle fonctionnement cognitif des femmes par rapport aux hommes. Ce résultat s’explique au moins partiellement par desdifférences de parcours professionnel. Les résultats avancés dans cette thèse appuient la nécessité de l’interventionpublique dans la réduction de ces inégalités, tant par une offre de mode de garde accessible et abordable afin d’annihilerla contribution de la parentalité aux inégalités femme-homme que dans l’évolution des normes de genre qui, aujourd’huiencore, empêchent la convergence des femmes et des hommes dans le paysage économique.
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