Mental imagery and memory : contributions from the embodied cognition paradigm
Imagerie mentale et mémoire : les apports du paradigme de la cognition incarnée
Résumé
This thesis is theoretically rooted in an embodied vision of memory retrieval as a simulation of the perceptual, motor and introspective experiences of encoding. We have therefore sought to demonstrate that the practice of mental imagery at the time of learning activates such a simulation, which can then be more easily reinstated at the time of retrieval, thus promoting the chances of recollection. This hypothesis has been partially corroborated by the various experiments carried out in this thesis, which have shown that the use of mental imagery strategies has an overall positive impact on the recall of verbal information. We were able to confirm the existence of a gradient of memory efficiency along a continuum of embodiment, ranging from less embodied strategies not involving mental imagery (e.g., mental rehearsal) to more embodied strategies involving mental imagery of sensorimotor interactions. The presence of these sensorimotor elements was all the more useful if they were integrated into a coherent situation (i.e., via situated motor imagery). Mental imagery also proved to be a relevant strategy for the memorization of abstract words, the latter being more easily retrieved from memory when memorization processes are explicitly oriented towards their experiential content than when they are oriented towards more linguistic features. Finally, it was anticipated that the memory benefits of embodied mental imagery could be applied to ecological situations such as learning concepts at university. However, explicitly asking participants to imagine situations related to the concepts did not help them memorize these concepts compared to a control condition without explicit instruction.
Ce travail de thèse s’ancre théoriquement dans une vision incarnée selon laquelle la récupération mnésique serait une simulation des expériences perceptives, motrices et introspectives de l’encodage. Nous avons donc cherché à démontrer que la pratique de l'imagerie mentale au moment de l'apprentissage permet d'activer une telle simulation pouvant, par la suite, être plus facilement rétablie au moment de la récupération, et ainsi favoriser les chances de remémoration. A travers les différentes expériences de cette thèse, cette hypothèse a été en partie corroborée en mettant en évidence un impact globalement positif de l’utilisation de stratégies d’imagerie mentale sur le rappel d’informations verbales. Nous avons pu confirmer l’existence d’un gradient d’efficacité mnésique suivant un continuum d’incarnation, allant de stratégies peu incarnées n’impliquant pas d’imagerie mentale (e.g., répétition mentale) à des stratégies plus incarnées impliquant une imagerie mentale des interactions sensorimotrices. La présence de ces éléments sensorimoteurs était d’autant plus utile s’ils étaient intégrés dans une situation cohérente (i.e., via l’imagerie motrice située). L’imagerie mentale s’est révélée aussi une stratégie pertinente pour la mémorisation de mots abstraits, ces derniers étant plus facilement récupérables en mémoire lorsque les processus de mémorisation sont explicitement orientés vers leur contenu expérientiel que lorsqu'ils sont orientés vers des caractéristiques plus linguistiques. Enfin, il était prévu que les bénéfices mnésiques issus d’une imagerie mentale incarnée puissent s’appliquer à des situations écologiques telles que l’apprentissage de concepts à l’université. Cependant, le fait d'explicitement demander aux participants d’imaginer des situations en lien avec les concepts ne les a pas aidés à mémoriser ces derniers comparé à une condition contrôle sans instruction explicite.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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