The concept oh error in the biological philosophy of Georges Canguilhem
Le concept d'erreur dans la philosophie biologique de Georges Canguilhem
Résumé
Historically, we can situate the methodological modernity of the knowledge of life in the positivism of Claude Bernard. This positivism mainly finds its legitimacy in the experimental method. Going from the world of raw matter to living matter is therefore legitimized by the principle of decomposition and not that of structure. Therefore, the error of life can receive a negative connotation of vital counter-value. However, the biological normativity developed by Canguilhem operates a conceptual overcoming of positivism in the knowledge of the living. Thus, the production of vital norms can only be understood in a principle of going beyond. We understand that there is in life itself the overcoming of its own standards. This allows us to grasp the irreversibility in the production of vital norms. There is therefore reason to think that the living would be a complex whole whose interiority is open to the exterior. The living is its own operating center. As a result, Canguilhem's biological philosophy offers a new theoretical frame-work for understanding the errors of life, and their future from the perspective of exis-tence. In this framework, the fault lines in life are no longer faults, but find their expla-nation in a general principle of production of vital norms. Such is therefore the framework of our analysis which finds the nerve center of the biological philosophy of Georges Canguilhem in the question of the failures of life.
Historiquement, on peut situer la modernité méthodologique de la connaissance de la vie au positivisme de Claude Bernard. Ce positivisme trouve principalement sa légitimité dans la méthode expérimentale. Passer du monde de la matière brute à la matière vivante est donc légitimé par le principe de décomposition et non celui structurel. Dès lors, l’erreur de la vie peut recevoir une connotation négative de contre-valeur vitale. Toutefois, la normativité biologique développée par Canguilhem opère un dépassement conceptuel du positivisme dans la connaissance du vivant. Ainsi, la production des normes vitales ne peut se comprendre que dans un principe de dépassement. On comprend qu’il y a dans la vie elle-même le dépassement de ses propres normes. Ceci permet de saisir l’irréversibilité dans la production des normes vitales. Il y a donc lieu de penser que le vivant serait un ensemble complexe dont l’intériorité est ouverte sur l’extériorité. Le vivant est son propre centre opératoire. En conséquence, la philosophie biologique de Canguilhem offre un cadre théorique nouveau pour la compréhension des erreurs de la vie, et de leur devenir dans une perspective de l’existence. Dans ce cadre, les lignes de faille dans la vie n’en sont plus des failles, mais trouvent leur explication dans un principe général de production des normes vitales. Telle est donc la trame de notre analyse qui trouve le centre névralgique de la philosophie biologique de Georges Canguilhem dans la question des ratés de la vie.
Domaines
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