Cette thèse analyse les stratégies de communication utilisées par les grands projets de régénération urbaine et la manière dont la communauté d’habitants et d’acteurs se manifeste, se comporte, évolue et (re)produit des récits autour de ce territoire. Nous interrogeons ces projets sous l'angle du storytelling en tant qu'outil de fabrication de l'imaginaire et de mise en scène la nouvelle image de la ville et en tant que technique de production d'un univers narratif ou univers de marque, qui englobe plusieurs éléments matériels et symboliques du projet. Pour ce faire, l'étude se concentre sur le Parque das Nações à Lisbonne et la Confluence à Lyon, deux cas de projets urbains européens présentant des caractéristiques physiques et géographiques similaires, mais développés dans des contextes temporels, culturels et économiques différents, devenant ainsi complémentaires et pertinents pour une analyse transversale, interdisciplinaire et internationale. En utilisant des méthodologies qualitatives issues des sciences sociales et des études urbaines, nous menons une recherche participative et inclusive avec les communautés des projets urbains, en adaptant les besoins imposés par chaque terrain, de manière à vivre le quartier dans sa diversité et complexité. Nous avons réalisé sept focus groups avec des acteurs et des habitants de chaque projet urbain, des interviews et des cartes mentaux, ainsi que l'analyse de la documentation institutionnelle et des journaux de quartier. Nos résultats de recherche ont révélé la nécessité d’une réflexion constante sur le storytelling du projet urbain. Cette réflexion peut conduire à son évolution ou à la création de nouvelles couches de récits. Elle permet également d'éviter la création d'attentes irréalistes et d'influences négatives sur la vie de la communauté