Influence of environmental closure on the populations and life-history traits of two snake species : the western whip snake and the Aesculapian snake
Influence de la fermeture du milieu sur les populations et les traits d’histoire de vie de deux espèces de serpents : la couleuvre verte et jaune et la couleuvre d’Esculape
Résumé
The creation of strict nature reserves is intended to halt the collapse of biodiversity. However, the expected benefits for wildlife are rarely assessed. In France, forests classified as RBI (Réserve Biologique Intégrale) are supposed to become biodiversity sanctuaries. However, these forests are subject to rapid habitat closure. As a result, semi-open woodlands, which are essential for many thermophilic organisms, can be squeezed between industrial agriculture, urbanisation and closed forest areas. The long-term monitoring of snake populations in the Chizé forest (~27 years; 3,447 marked individuals) combined with the monitoring of canopy closure illustrates this threat. Logging in patches maintained a mosaic of habitats favourable to snakes. Plot-based logging provided a semi-experimental setting. The rapid closure of open and semi-open habitats has led to a sharp decline in snake abundance (>60%). In closed habitats, the very low survival of neonate snakes leads to a lack of recruitment, especially in the most thermophilic species. The homogenisation of habitats associated with the absence of forest management can lead to a drastic reduction in the abundance of snakes. Since RBI classification, mean snake body size decreased strongly, while mean body condition has increased slightly. These phenotypic changes were more marked in plots where the canopy has changed the most. Unintentionally, the most protective conservation status applied to temperate forests could prove less useful in terms of conservation than a status authorising limited tree-cutting actions.
La création de réserves intégrales vise à enrayer l’effondrement de la biodiversité. Toutefois, les bénéfices attendus sur la faune sont rarement évalués. Les forêts classées en RBI (Réserve Biologique Intégrale) sont supposées devenir des sanctuaires de biodiversité. Elles sont soumises à une fermeture rapide de l'habitat. En conséquence, les milieux buissonnants semi-ouverts qui sont essentiels pour de nombreux organismes thermophiles peuvent être pris en étau entre l'agriculture industrielle, l’urbanisation et les zones forestières fermées. Le suivi à long terme des populations de serpents en forêt de Chizé (~27 ans ; 3447 individus marqués) associé au suivi de la fermeture de la canopée illustre cette menace. Avant le classement en RBI, l'exploitation forestière en parcelles maintenait une mosaïque d'habitats favorables aux serpents et a offert un cadre semi-expérimental. La fermeture rapide des habitats a provoqué un fort déclin de l'abondance des serpents (60%). Dans les habitats en fermeture une survie très faible des nouveau-nés entraine une absence de recrutement, surtout chez l’espèce la plus thermophile. L’homogénéisation des habitats associée à l’absence de gestion forestière peut entraîner une diminution drastique de l'abondance des serpents. Depuis la mise en RBI, la taille des serpents a nettement diminué, tandis que la condition corporelle a légèrement augmenté. Ces changements phénotypiques sont plus marqués dans les parcelles où la canopée a le plus changé. Le statut de conservation le plus protecteur appliqué aux forêts tempérées pourrait s'avérer moins utile en termes de conservation qu'un statut autorisant des actions limitées de coupe des arbres.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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