La thèse porte sur les défis de l’action publique territoriale dans trois îles croates (Cres, Silba, Unije) et deux îles bretonnes (Ouessant, l’Île-aux-Moines). En analysant plus particulièrement la gestion des enjeux relatifs au logement et à la transition énergétique dans ces territoires, ce travail questionne la marge de manœuvre des acteurs locaux dans un contexte de (re)centralisation des pouvoirs et d’hégémonie du New Public Management, qui transpose les méthodes du privé dans le domaine de l’action publique. Il s’agit alors à la fois de questionner la marge de manœuvre de ces territoires pour faire face à des enjeux fortement territorialisés et la capacité des communautés îliennes à produire de l’innovation en matière d’action publique territoriale. Le choix d’accorder, tout au long de la thèse, une importance majeure aux discours des îliens et acteurs locaux permet d’appréhender les manifestations concrètes de ces défis, selon un prisme sensible et territorialisé.