Determining factors of success and underperforming at school : an analytical and comparative study through ad hoc practical tests and experiences regarding school disengagement in French Guiana
Les déterminants de la réussite et de l'échec scolaires : étude analytique et comparative à travers des pratiques et expériences ad hoc en Guyane en matière de lutte contre l'abandon scolaire
Résumé
Approach to knowledge in children is constructed long before any contact with a teacher, classmates or a classroom. It begins from their younger age, in regards of social and family circles, and goes on well beyond their childhood. Therefore, do parents, siblings and other members of the enlarged family, who steadily gravitate around children play a prominent role in their approach to knowledge, school and relationship with others, but also by structuring themselves as individuals? It implies notions of self-image and self-esteem in particular, as mentioned by Bideaud, Houdé and Pedinielli, 1997 but also Ruano-Borbalan, 1998. As a result, this approach to knowledge isn’t the mere fact of school attendance. And we can’t talk about success at school in French Guiana without referring without, however, in two respects, to some of our great writers of yesterday and today (Aimé Cesaire, Léopold Sédar Senghor and Léon Gontran Damas among others, who formed the holy trinity of famous negritude champions). Besides their formal academic education, most of them were impregnated and highly influenced by their “negro” condition since their childhood. And if, on the question of success or failure at school, the Martinican Césaire and the Senegalese Senghor show some restraint through their poetry, inherited from their past as French literature lecturers, the Guianese Damas does it, leaving himself is totally overflowed by the beauty of words, surrendered to their “vertigo”. Léon G. Damas strongly criticized the education he received in his childhood, which aimed at denying his Africanism. In regards of his life, we can argue that his family (fundamental factor and place of socialization) played a major role in his process of identity and cultural construction. Thus, it’shighly interesting to analyze his case in comparison with other practices and experiments here in French Guiana. We can also mention the interesting case of Abraham Lincoln, in which success and failures get mixed up. He was raised, as many pupils here in French Guiana, in a very poor and isolated environment, which may have forged his personality with no room for failure. He was well-known for his outstanding speeches and maxims, including this one which perfectly translates his approach to failure: “I don’t want to know if you’ve failed but if you’ve accepted your failure”. As part of my thesis, an overview of innovations, experiments at school, and learning processes from today in French Guiana is required. it allows us to compile the factors of success and/or underperforming at school. The legislator, who considers schools as the most adapted structures to respond students’ difficulties and bring accurate responses to the diversity of local contexts, wanted to give them the possibility to freely take initiatives. My doctoral work aims at identify the determining factors of success and failure at school within the school situation itself, linked to external factors it interacts with. Among those factors, we can mention fundamental concepts like social identities, cultural conflict, social representations, uprooting, assimilation, diglossia, as well as negritude. The subject of my study is the quest for those factors, through appropriate analyses in order to get a better understanding of self-acceptance and relationship with others, as a constituent and founding principle in the approach to knowledge. My goal is to observe the consequences of it, while bringing answers to an essential question: What can explain the approach to knowledge for some students, which is a determining factor of their success or failure at school? In other words, do students, in regards of their personal and cultural life, have a different approach when it comes to school, and knowledge, but also in their relationships with others (classmates, teachers and school staff, parents, etc…) and how do they express it?
La construction, par l'enfant, de son « rapport au savoir » commence bien avant toute rencontre scolaire, avec un enseignant, des camarades et une salle de classe. Cela a donc lieu dès son plus jeune âge, plutôt dans le contexte socio-familial, et se poursuit au-delà de l'enfance. Aussi les parents, la fratrie et les autres membres de la famille élargie, gravitant de façon régulière autour de l’enfant, sont-ils déterminants dans la construction de ses rapports tant à l'école, au savoir qu’à l'autre, ainsi qu’à la structuration de soi en tant qu’individu. Cela implique notamment les notions d'image et d'estime de soi, comme l’ont observé à juste titre (Bideaud, Houdé et Pedinielli, 1997, ainsi que Ruano-Borbalan, 1998). Par conséquent, cette construction du rapport au savoir ne s’opère guère uniquement par la fréquentation de l’école. On ne peut donc parler de réussite scolaire, en Guyane en l’occurrence, sans toutefois, à double titre, se référer à quelques modèles, dont certains de nos grands auteurs Antillo-guyanais d'hier et d'aujourd'hui (Aimé Césaire, Léon Gontrand Damas qui, avec Léopold Sédar Senghor, forment la trinité des fameux grands chantres de la Négritude). En effet, outre leurs éducations scolaire et académique, ces derniers ont été, pour la plupart, imprégnés et influencés, depuis leur tendre enfance, par leur condition de « Nègre ». Et si, sur la question de la réussite ou de l’échec scolaire, le Martiniquais Césaire et le Sénégalais Senghor conservent bien, à travers leur poésie, une retenue issue sans doute de leur passé de professeurs de lettres, le Guyanais Damas, le fait, en se laissant plutôt entièrement déborder par la magie des mots, en s'abandonnant à leur « vertige ». Aussi L. G. Damas se montrait-il particulièrement virulent dans sa critique de l’éducation qu’il a reçue, car, pour lui, elle visait à nier sa qualité d’Africain à part entière. À travers son histoire, on peut dire que sa famille (facteur et lieu fondamental de socialisation) a joué un rôle capital dans sa construction identitaire et culturelle. C’est pourquoi le cas Damas sera examiné avec davantage intérêt, en comparaison avec d’autres pratiques et expériences ad hoc. Il en sera de même de l’exemple d’Abraham Lincoln, très intéressant, en termes d’échecs et de réussites qui s’entremêlent, sans compter qu’il a grandi, comme le sont de nombreux élèves en Guyane, dans un environnement très pauvre et très isolé. C’est peut-être à cause ou grâce à cela qu’il s’est forgé un caractère où l’échec n’avait pas sa place. Il était notamment reconnu pour ses discours remarquables et maximes moraux, dont traduisant à la perfection son rapport à l’échec : « Ce que je veux savoir avant tout, ce n'est pas si vous avez échoué, mais si vous avez su accepter votre échec ». L’objet de mon étude est la quête, à travers des analyses appropriées, de ces déterminants, afin de mieux saisir les enjeux du rapport à soi et à l'autre, en tant qu’élément constitutif et fondement du rapport au savoir. Mon but est d’en observer les conséquences, tout en apportant des éléments de réponse à une question capitale qui sous-tend ma problématique : Qu'est-ce-qui explique la relation au savoir, de certains élèves, vécue comme un élément déterminant de leur réussite ou de leur échec scolaire ? En d’autres termes, je me demande si les élèves, en fonction de leur histoire personnelle et culturelle, ont une façon différente de vivre leur rapport à « l’objet scolaire », c’est-à-dire leurs rapports à l’école, et au savoir, mais également leur rapport aux autres (élèves, enseignants et personnels du milieu scolaire, aux parents, etc.) et comment l'expriment t-ils ?
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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